Les écoles, les étudiants et les enseignants sont systématiquement attaqués et les bâtiments scolaires sont utilisés à des fins militaires dans le monde entier, selon un nouveau rapport.

La situation est pire au Yémen, en Afghanistan, en République centrafricaine, au Congo, en Irak, en Libye, au Nigéria, au Pakistan, en Palestine, en Somalie, au Soudan et en Syrie, qui ont tous subi plus de 100 attaques contre des écoles au cours des trois dernières années, selon un rapport préparé par la Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques (GCPEA).

Dans le Yémen ravagé par la guerre, 3,5 millions d’enfants sont désormais privés de la possibilité d’aller à l’école en raison d’attaques systématiques.

212 écoles, selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), ont été démolies lors d’attaques ciblées depuis que l’Arabie saoudite est entrée en guerre contre la milice houthiste au printemps 2015. Près de 1 300 bâtiments scolaires ont été partiellement détruits lors de l’attaque, et au total 1 640 écoles ont a dû fermer ou a été converti en logements pour les réfugiés de guerre.

Génération de perdants

– Toute une génération d’enfants risque de devenir des perdants, déclare Shabi Mantoo, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies (HCR) pour les réfugiés au Yémen.

La GCPEA se compose d’un certain nombre d’organisations, y compris Save the Children, Human Rights Watch et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), et ils cartographient les attaques directes contre les bâtiments scolaires en plus des attaques contre les étudiants et les enseignants, l’utilisation militaire des bâtiments scolaires, le recrutement militaire en les écoles et les abus sexuels commis par les soldats et les rebelles dans les écoles.

Sur les 90 pays où de telles attaques ont été signalées, la GCPEA a documenté une série d’au moins dix de ces attaques dans 21 pays.

Déclaration
Des filles et des enseignantes ont été victimes d’attaques directes dans au moins 16 pays depuis 2013, parmi lesquels l’Afghanistan, le Bahreïn, le Bangladesh, l’Égypte, l’Inde, l’Irak, la Palestine, la Libye, le Mali, le Nigéria, le Pakistan, les Philippines, le Soudan, la Syrie et le Yémen, le rapport montre.

Cette semaine, les dirigeants mondiaux se réunissent à Buenos Aires en Argentine pour tenter de mettre fin aux nombreuses attaques contre les écoles et les enseignants.

60 pays, dont la Norvège, ont maintenant signé une déclaration visant à protéger les élèves, les étudiants, les enseignants, les écoles et les universités contre les attaques.