De nouvelles émeutes ont éclaté aux Pays-Bas lundi, avec des manifestants en colère qui ont protesté contre les restrictions relatives aux coronavirus pour la troisième nuit consécutive.

Les manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes lundi soir. Entre autres, les manifestations ont été lancées contre l’introduction d’un couvre-feu.

La police a reçu des informations faisant état d’émeutes, de vandalisme et de feux d’artifice. La police anti-émeute a utilisé des canons à eau à Amsterdam, à Rotterdam, à Amersfoort à l’est et dans la petite ville de Geleen dans le sud du pays, selon les médias néerlandais.

Des centaines de jeunes ont pris part aux émeutes et aux attaques contre la police dans dix villes.

Des journalistes et des photographes ont également été attaqués lors des émeutes, et plus de 150 personnes ont été arrêtées, selon la police, rapporte l’agence de presse DPA.

les jeunes

Lundi, la police d’Amsterdam a déclaré avoir arrêté huit personnes. À Rotterdam comme à Geleen, ce sont surtout des adolescents et des jeunes dans la vingtaine qui sont à l’origine des émeutes.

Mais il n’est pas clair si le couvre-feu était la raison pour laquelle ils se sont retrouvés dans des bagarres de rue avec la police.

« En ce moment, il y a une confrontation entre la police anti-émeute et des jeunes en difficulté dans le centre de Geleen, où des feux d’artifice sont lancés », a écrit lundi la police néerlandaise sur Twitter.

À minuit, la police contrôlait pour l’essentiel la situation. Environ 50 personnes ont été arrêtées rien qu’à Rotterdam, a rapporté la chaîne de télévision NOS.

Le couvre-feu, qui a été instauré samedi, s’applique de 21 h 00 à 4 h 30. Il a été introduit par crainte que des variantes virales plus infectieuses ne se propagent.

C’est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale qu’un couvre-feu est instauré aux Pays-Bas.

La réaction de Rutte

Plus tôt lundi, le Premier ministre Mark Rutte a condamné les troubles du week-end, lorsque – entre autres choses – des manifestants ont attaqué la police et incendié un centre de test corona.

Des centaines de personnes ont été arrêtées à Amsterdam, Eindhoven et dans d’autres villes.

«Cela n’a rien à voir avec les manifestations. C’est de la violence criminelle, et nous allons la traiter comme ça », a-t-il dit.

Les Pays-Bas ont également mis en œuvre un certain nombre d’autres mesures pour lutter contre l’infection, notamment la fermeture d’écoles et de magasins qui ne vendent pas les produits nécessaires.