Pierres jetées sur la police, voitures en feu, magasins pillés. Ce qui s’est passé dans l’un des plus grands ghettos de Scandinavie, Rinkeby, peut-il arriver en Norvège ?

– Je viens de rentrer d’un voyage de reportage à Stockholm. Pour être précis, le quartier Rinkeby de la ville. La conclusion est simple : il n’y a nulle part en Norvège qui puisse être comparé à ce qui se passe dans notre pays voisin, explique Kadafi Zaman, reporter pour Norwegian TV2.

Il n’y a pas de communauté norvégienne où 90 pour cent des résidents sont issus de l’immigration.
Il n’y a pas de ville norvégienne où un jeune sur cinq est sans emploi ni éducation.
Il n’y a pas non plus de ville norvégienne où des milliers d’immigrants défavorisés s’entassent dans des appartements à louer à bas prix.

Peu de confiance dans le gouvernement

Rinkeby, une zone aux défis socio-économiques massifs, est le prototype d’une ségrégation dangereuse -. Il en va de même pour le quartier Rosengård à Malmö et un certain nombre d’autres endroits en Suède. La police suédoise a identifié plus de 50 endroits comme des zones vulnérables, définies comme des quartiers caractérisés par des troubles sociaux et des taux de criminalité élevés.

Colère à Rinkeby : – si je vois ça à la télé, je ferai exploser ta Station !

Le résultat est que peu ont confiance dans les autorités et la police. Ils sentent qu’ils ne font pas partie de la société. Les gangs criminels ont une grande influence dans ces domaines, et ils font de leur mieux pour montrer qu’ils ont le contrôle, au lieu de l’État.

Les émeutes de Rinkeby ont été déclenchées par la répression d’un réseau de drogue. C’étaient des membres de gangs qui faisaient des émeutes, pas le citoyen ordinaire.

Source : Kadafi Zaman, TV2 / Norway.mw