À partir de la nouvelle année, les exigences en matière de rapports sur l’égalité des sexes dans les entreprises norvégiennes seront renforcées. Les différences de salaire entre les sexes à tous les niveaux doivent être présentées.

La médiatrice pour l’égalité des sexes et la discrimination, Hanne Bjurstrøm, espère que cela conduira à une importante sensibilisation dans les entreprises lorsqu’elles devront commencer à publier des chiffres beaucoup plus détaillés sur les inégalités entre les sexes.

À l’avenir, les entreprises doivent déclarer les éléments suivants:

* Différences de salaire: ils doivent soumettre des statistiques salariales qui non seulement montrent la moyenne dans l’entreprise, mais qui disent quelque chose sur les niveaux de salaire des femmes et des hommes à différents niveaux de l’entreprise respectivement.

* Un aperçu de l’endroit où dans la hiérarchie de l’entreprise les hommes et les femmes sont respectivement placés.

* Vue d’ensemble de qui prend un congé parental dans l’entreprise et combien de semaines.

* Un aperçu de l’utilisation à temps partiel et à temps partiel involontaire.

«Ce sera un outil politique très important pour l’égalité des sexes que nous sommes très heureux d’avoir mis en place. Cela permettra aux employeurs de prendre conscience de tout déséquilibre et cela peut être un outil important pour les représentants syndicaux », déclare Bjurstrøm à NTB.

Entreprises de plus de 50 salariés
Au départ, les nouvelles exigences ne s’appliquent qu’aux entreprises de plus de 50 salariés, mais elles peuvent également inclure les entreprises de 20 à 50 salariés, si les représentants syndicaux l’exigent.

Bjurstrøm exhorte les syndicats à exiger également des rapports dans les petites entreprises.

«C’est important, car la plupart des Norvégiens travaillent dans des petites ou moyennes entreprises», souligne-t-elle.

À l’avenir, les entreprises devront rendre compte de leur situation d’égalité tous les deux ans dans leurs rapports annuels.

Bjurstrøm dit que les superviseurs et les formulaires électroniques sont en cours de développement pour permettre aux entreprises de signaler facilement.

Défi important de l’égalité des sexes
La ministre de l’Égalité, Trine Skei Grande (Venstre / Parti libéral), espère que les nouvelles exigences en matière de rapports pourront être un outil important qui peut aider à réduire les inégalités entre les sexes entre les femmes et les hommes

«Nous savons que l’écart de rémunération entre les sexes reste l’un de nos plus importants défis en matière d’égalité des sexes. Si un homme et une femme sont égaux à 100% en termes d’éducation, d’expérience et de travail, l’homme moyen gagnera quand même 6,5% de plus que la femme », dit Grande.

«L’enquête peut fournir aux employeurs une base pour évaluer s’il existe un risque de discrimination salariale. Et j’espère que cela pourra rendre les systèmes de rémunération plus transparents », déclare le ministre de l’Égalité des genres.

Grande dit que le gouvernement se lance dans une stratégie pour une vie éducative et professionnelle moins ségréguée entre les sexes et proposera comment nous pouvons avoir un marché du travail plus égalitaire.

N’a pas l’air bien
Aucune sanction n’est prévue pour les entreprises qui signalent des différences majeures entre les sexes. Mais cela n’aura pas l’air très bien pour ceux qui le font, estime le Médiateur pour l’égalité.

«Des recherches internationales bien documentées ont montré que la diversité est rentable pour les entreprises. Il y a aussi une tendance selon laquelle les employés veulent un environnement de travail diversifié, et puis il semble un peu démodé de montrer qu’on ne pense pas à l’égalité », estime Bjurstrøm.

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