Mme Chatterjee Vs Norvège - critique du film : Rani Mukerji en fait trop alors que moins aurait pu être plus - 37

Mrs Chatterjee Vs Norway Critique du film : Le film avec une histoire aussi profondément émotionnelle que celle-ci avait besoin de moins de mélodrame et de plus de moments contemplatifs.

Mrs Chatterjee Vs Norway Critique du filmMrs Chatterjee Vs Norway Critique du film : Rani Mukerji met tout son cœur à dépeindre la douleur et les épreuves de son personnage.

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Ce drame sous haute tension, porté par Rani Mukerji dans le rôle de Debika Chatterjee, la protagoniste du film, traite de l’amour indéfectible d’une mère pour ses enfants. Inspiré par le de Sagarika Chakraborty. séparée de ses deux enfants par le service norvégien de protection de l’enfance en 2011, le film suit de près le combat de Debika contre les autorités. C’est l’histoire d’une immigrante ordinaire qui fait des efforts extraordinaires pour obtenir la garde de ses enfants.

Mme Chatterjee contre la Norvège s’ouvre sur l’enlèvement des deux enfants de Debika par les autorités. Debika, désespérée, court après leur véhicule qui s’éloigne à toute vitesse avec sa fille de cinq mois, qu’elle allaite, et son fils, qui étudie dans un jardin d’enfants du quartier et qui a montré des signes d’autisme. Son désespoir s’accroît lorsqu’elle réalise que son mari, Anirudh (Bhattacharya), pourrait bien ne poursuivre qu’à moitié la bataille juridique pour retrouver leurs enfants, car il est plus préoccupé par l’obtention de la nationalité norvégienne. C’est ainsi que Debika se met en tête de récupérer ses enfants.

Cette bataille pour la garde des enfants, qui dure depuis dix ans et qui s’est transformée en conflit diplomatique, reflète les épreuves que traversent les immigrés. L’incident réel s’est déroulé comme un drame tendu, les autorités norvégiennes ayant porté de multiples accusations contre Mme Chakraborty et son mari. Le couple a perdu de nombreux appels pour obtenir la garde de ses enfants, jusqu’à ce que les principaux dirigeants indiens, Sushma Swaraj et Brinda Karat, interviennent. La situation critique de Debika met en lumière le manque de compréhension culturelle, d’inclusion et d’empathie, les autorités s’opposant à ses méthodes d’éducation, comme le fait de nourrir ses enfants avec les mains et de partager le même lit. C’est l’histoire d’une mère désespérée qui est prête à prendre des mesures désespérées pour ses enfants. Rani Mukerji l’a bien compris. L’actrice met tout son cœur à dépeindre la douleur et le calvaire de Debika. Dans ce processus, elle choisit le plus souvent d’aller trop loin plutôt que de faire preuve de retenue pour exprimer l’angoisse de Debika.

La principale accusation portée contre Anirudh est qu’il ne partage pas les responsabilités du foyer, en plus d’être violent. L’un des points les plus faibles de la narration du film est qu’elle explique tout bruyamment au lieu de montrer ce qui n’allait pas dans la relation entre Debika et Anirudh, qui ne croyait pas en l’utilité d’aider sa femme qui se donnait beaucoup de mal. Ce faisant, le film laisse de côté les détails et les nuances qui sont essentiels pour établir une connexion avec le public. Dans la hâte de présenter Anirudh comme un mari insensible, désireux d’atteindre ses objectifs personnels, son personnage a été laissé unidimensionnel. Les scénaristes (Sameer Satija, Rahul Handa et Chibber) ne consacrent pas non plus beaucoup de temps à montrer comment les enfants supportent la séparation de leurs parents.

Alors que le récit repose en grande partie sur Debika, les autres personnages restent plats et cartonnés, en particulier les Norvégiens. Le seul acteur qui réussit à se démarquer est Sarbh dans le rôle d’un avocat norvégien d’origine indienne. Il rejoint Barun Chanda dans le rôle d’un juge indien et Balaji Gauri dans celui de l’avocat de Debika pour retenir l’attention du public lorsque la demande de garde de Debika est tranchée par un tribunal indien. La garde des enfants a été confiée au frère d’Anirudh en Inde, mais Debika n’est pas autorisée à les rencontrer. C’est cette longue séquence judiciaire qui attire l’attention du public sur la question centrale. Elle est engageante, réfléchie et, surtout, elle fait baisser le niveau des décibels.

Un film dont l’histoire est aussi profondément émotionnelle que celle-ci avait besoin de moins de mélodrame et de plus de moments contemplatifs. Dans la première moitié du film, il y a quelques scènes où Debika parle à sa fille Suchi, qui est dans son landau, partageant sa frustration à propos de son mari qui n’est pas disponible, émotionnellement et autrement. Ces moments traduisent l’état d’esprit de Debika plus que ses cris. Le film avait besoin de plus de ces moments. Cela aurait aidé le public à comprendre la situation difficile dans laquelle se trouve Debika, coincée dans un monde si différent du sien.

Mrs Chatterjee Vs Norway est une histoire qui devait être racontée pour nous rappeler le pouvoir d’une mère au caractère bien trempé. Mais elle aurait dû être racontée différemment, sans céder aux tropes du cinéma commercial.

Mrs Chatterjee Vs Norway réalisateur du film : Ashima Chibber
Distribution du film Mrs Chatterjee Vs Norway : Rani Mukerji, Jim Sarbh, Anirban Bhattacharya, Neena Gupta
Mrs Chatterjee Vs Norway évaluation du film : 2.5 étoiles

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