Brende devrait évoquer la peine de mort avec l'Iran - 3

Les droits de l’homme et la peine de mort font partie des sujets qui seront abordés lors de la visite du ministre des Affaires étrangères Brende en Iran mercredi. La visite aura lieu deux semaines après l’une des plus importantes exécutions de masse dans le pays depuis plusieurs années.

Les réactions internationales ont été vives après la pendaison de 20 prisonniers sunnites début août. Ils ont été reconnus coupables d’être à l’origine de plusieurs attentats terroristes dans les régions kurdes.

Quelques jours plus tard, il a été confirmé qu’un scientifique nucléaire qui avait donné aux États-Unis des informations sur le programme nucléaire iranien avait également été exécuté.

Human Rights Watch a qualifié les exécutions de « point bas honteux ». L’UE et les États-Unis ont exercé ces derniers jours une pression supplémentaire sur le pays pour qu’il respecte les droits de l’homme.

On s’attend à ce que le ministre des Affaires étrangères Brende soulève à nouveau des questions sur la peine capitale lors de sa visite dans le pays. Le sujet était également à l’ordre du jour lorsque le collègue iranien de Brende, Javad Zarif, s’est rendu en Norvège en juin.

– Important de montrer du respect

L’expert iranien et chercheur en religion Kari Vogt de l’Université d’Oslo pense que Brende doit essayer, mais que la Norvège a des possibilités limitées d’influencer l’Iran.

Le message doit être correctement articulé, a-t-elle soutenu.

– Il est important d’exprimer des opinions d’une manière qui montre du respect pour l’Iran, a déclaré Vogt.

– L’Iran est une nation fière qui n’aime pas être corrigée – souvent sur des prémisses qui, selon eux, expriment un double standard occidental, a-t-elle déclaré.

Vogt souligne que Zarif est en fait venu avec quelque chose qui peut être appelé une concession lors de sa visite à Oslo. Dans un poste à l’institut de recherche PRIO où il a défendu la politique iranienne des droits de l’homme, il a mentionné que le pays pourrait continuer à travailler sur les questions des droits de l’homme.

– Il y avait un aveu prudent, mais c’était pourtant un aveu, dit Vogt.

Source : NTB scanpix / Norway.mw