Très peu de ceux qui sont des victimes potentielles de la traite des êtres humains sont autorisés à rester en Norvège. En 2015, seulement 11 ont reçu l’autorisation.

Très peu de ceux qui sont des victimes potentielles de la traite des êtres humains sont autorisés à rester en Norvège. En 2015, seulement 11 ont reçu l’autorisation.

En 2016, un centre de crise à Oslo a accueilli environ 40 nouvelles résidentes identifiées comme victimes potentielles de la traite des êtres humains.

Selon le projet ROSA, qui fournit une assistance aux victimes de la traite, seulement 3 de ces personnes ont reçu des permis de séjour norvégiens cette année-là, a rapporté le journal VG.

Les autres ont été renvoyés dans leur pays d’origine ou dans le pays européen dans lequel ils sont arrivés. La plupart venaient du Nigeria, de Bulgarie ou d’Albanie.

La responsable du projet Rosa, Mildrid Mikkelsen, a déclaré que la plupart des femmes qui les ont rejointes en 2016 ont bénéficié d’une soi-disant « période de réflexion ».

Il s’agit d’une période de six mois, au cours de laquelle on recevra un permis de séjour temporaire, un lieu de séjour, une assistance juridique et d’autres aides.

Les chiffres de l’Unité de coordination pour les victimes de la traite (KOM) montrent qu’en 2015, 62 victimes présumées de la traite des êtres humains ont sollicité des subventions pour une « période de réflexion » auprès de l’UDI.

22 de ces demandes ont été acceptées. La même année, l’UDI a rendu 23 décisions d’asile dans lesquelles le demandeur a été identifié comme une victime potentielle de la traite. Pourtant, seuls 11 d’entre eux ont obtenu la résidence en Norvège.

Les seules victimes ayant droit à un titre de séjour sont celles qui peuvent et/ou vont témoigner dans une action en justice contre les auteurs du crime.

Le ministre de la Justice, Per-Willy Amundsen (Fremskrittspartiet – FrP), a déclaré qu’ils envisageaient des modifications au régime de la période de réflexion.

« Nous assurerons une meilleure aide, qui vise à encourager davantage de personnes à choisir de signaler les trafiquants ».

Source : NTB scanpix / Norway.mw