Norvège est à nouveau classé meilleur pays. À l’ONU, aperçu des pays les plus développés, la Norvège se classe devant l’Australie, la Suisse, l’Allemagne et le Danemark.

Lundi, la Norvège a été nommée pays le plus heureux du monde dans le rapport de l’ONU sur le bonheur dans le monde. Mardi, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a présenté son rapport phare pour 2016 intitulé « Le développement humain pour tous ».

Le rapport montre que bien que le développement humain ait connu une augmentation moyenne dans toutes les régions entre 1990 et 2015, un tiers de la population mondiale se trouve encore à un faible niveau de développement.

– Malgré 25 ans de progrès impressionnants dans le développement humain, il y a encore des millions de personnes qui ne participent pas au progrès, selon le rapport qui montre l’Indice de Développement Humain (IDH).

Groupes marginalisés

Les groupes les plus marginalisés sont encore en dehors du développement mondial.

– Le fossé entre ceux qui progressent et les groupes les plus vulnérables s’élargira, à moins que nous ne supprimions des barrières profondément enracinées, prévient-il.

Pour la Norvège, le rapport est gratifiant. Nous sommes le meilleur pays au monde où vivre selon l’indice IDH. La Suède est par exemple en 14e endroit.

En bas de la liste se trouvent le Burundi, le Burkina Faso, le Tchad, le Niger et enfin la République centrafricaine.

Avertit les pays riches

Mais le PNUD met également en garde les pays riches contre le fait de se complaire dans la gloire.

– La pauvreté et l’exclusion sont également un défi pour les pays riches, où 300 millions de personnes dans le monde vivent dans la pauvreté. Un tiers d’entre eux sont à leur tour des enfants, indique le rapport.

Même en Norvège, on est de plus en plus conscient des différences de classe. L’auteur Jan Kristoffer Dale a reçu une attention considérable pour son premier livre où il décrit la sous-classe norvégienne.

Aftenposten a publié la semaine dernière une étude montrant que l’écart entre les jeunes hommes employés issus de familles à revenu faible et élevé s’est considérablement accru depuis 1992.

Il reste beaucoup

– Le monde a parcouru un long chemin vers l’éradication de l’extrême pauvreté, déclare l’administratrice du PNUD, Helen Clark, dans un communiqué de presse.

– Nous constatons un meilleur accès à l’éducation, à la santé et à l’assainissement, ainsi que de meilleures opportunités pour les femmes et les filles.

Mais la pauvreté et l’exclusion restent un défi, en particulier pour les groupes les plus marginalisés, souligne Clark.

L’auteur principal du rapport, Selim Jahan, pense que l’on met trop l’accent sur la moyenne nationale, qui cache souvent d’énormes variations.

– Pour progresser, nous devons faire une analyse plus approfondie de qui a été laissé pour compte et pourquoi, dit Jahan.

Les femmes les plus vulnérables

Le PNUD met particulièrement l’accent sur les femmes et les filles, les populations rurales, les populations autochtones, les minorités ethniques, les migrants, les réfugiés et les personnes handicapées. Ce sont des groupes qui sont systématiquement laissés pour compte.

-Ces Groupes sont encore systématiquement exclus en raison d’obstructions non seulement financières, mais aussi politiques, sociales et culturelles, précise le rapport.

Bien que le rapport indique que les différences mondiales entre les sexes diminuent lentement, les femmes restent le groupe le plus vulnérable.

La raison en est le schéma d’exclusion et le manque d’influence de longue date.

Source : NTB scanpix / Norway.mw