La Norvège se joint à la déclaration de la délégation de l’UE auprès du Conseil de l’Europe sur la détention des défenseurs des droits de l’homme en Turquie.

Déclaration locale sur la détention de défenseurs des droits de l’homme en Turquie par la délégation de l’UE auprès du Conseil de l’Europe.

L’UE note avec une vive préoccupation le nombre croissant de détentions et d’arrestations de défenseurs des droits de l’homme en Turquie. Le 5 juillet 2017, dix défenseurs des droits humains, dont le directeur d’Amnesty International en Turquie, İdil Eser, ont été arrêtés alors qu’ils participaient à un atelier sur la gestion de l’information.

Le 17 juillet, les dix défenseurs des droits humains ont été conduits au palais judiciaire de Çağlayan où le parquet les a interrogés.

Le 18 juillet, le juge pénal de paix a finalisé l’audition des dix défenseurs des droits humains et a ordonné la libération de Şeyhmuz Özbekli, Nalan Erkem, İlknur Üstün et Nejat Taştan avec une décision de contrôle judiciaire et une interdiction de voyager à l’étranger.

Les six autres défenseurs des droits humains, İdil Eser, Veli Acu, Günal Kurşun, Özlem Dalkıran, Peter Steudtner et Ali Garawi ont été arrêtés. Deux des personnes arrêtées ont la nationalité des États membres de l’UE.

L’UE exprime sa profonde préoccupation face à ces arrestations, un mois après l’arrestation du président d’Amnesty International en Turquie, Taner Kiliç.

Il fait écho aux préoccupations exprimées par Nils Muižnieks, Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, selon lesquelles « le recours à des poursuites pénales contre des défenseurs des droits de l’homme pour des comportements qui devraient être protégés par la Convention européenne des droits de l’homme est malheureusement un phénomène de plus en plus fréquent en Turquie. ”.

L’UE appelle les autorités turques à respecter la Convention européenne des droits de l’homme, à savoir le principe de la présomption d’innocence.

Tous les défenseurs des droits humains menacés d’arrestation devraient avoir droit à un procès équitable. La liberté d’expression et la liberté de réunion et d’association sont des piliers fondamentaux d’une société démocratique, et des ONG fortes et indépendantes sont des éléments centraux de tout système démocratique.

L’UE souligne l’importance du maintien du dialogue mutuel et de la coopération et invite la Turquie à réaffirmer son attachement aux valeurs et principes communs du Conseil de l’Europe que sont l’État de droit, la démocratie et les droits de l’homme.

L’Albanie, Andorre, l’Arménie, la Bosnie-Herzégovine, l’Islande, le Liechtenstein, Monaco, le Monténégro, la Norvège, la Serbie et l’ex-République yougoslave de Macédoine se rallient à cette déclaration.

Source : gouvernement.no / Norway.mw