Plus de 30 soldats turcs tués dans l’offensive contre Afrin

31 soldats turcs ont été tués depuis que la Turquie a lancé la campagne militaire contre les zones contrôlées par les Kurdes dans le nord de la Syrie en janvier.

L’armée turque confirme qu’un soldat turc a été tué dimanche dans une escarmouche avec la milice kurde YPG dans l’enclave d’Afrin sans donner plus de détails.

Samedi onze soldats turcs ont été tués, dont deux pilotes qui sont morts lorsqu’un hélicoptère militaire a été abattu. C’est le jour le plus sanglant de l’armée turque depuis le début de l’offensive contre la milice YPG le 20 janvier.

Les autorités turques déclarent également que 1 266 soldats des YPG sont « mis hors jeu » au cours de la même période. On ne sait pas combien de ceux qui sont tués, blessés ou capturés.

Les chiffres n’ont été confirmés ni par la milice YPG ni par d’autres sources kurdes.

YPG contrôle plusieurs zones du nord de la Syrie à la frontière de la Turquie. Ankara considère les YPG comme la branche syrienne du mouvement kurde PKK en Turquie et souhaite que tous les Kurdes soient retirés de ses frontières.

Un hélicoptère turc abattu en Syrie

Un hélicoptère militaire turc est abattu en Syrie et les deux pilotes ont été tués, confirme le Premier ministre turc Binali Yildirim.

Deux hélicoptères turcs qui ont participé à la campagne militaire contre les milices kurdes dans le nord de la Syrie ont essuyé des tirs samedi. L’un d’eux a été touché et abattu, selon Yildirim.

Selon les médias turcs, l’hélicoptère a été abattu au-dessus de la province de Hatay, frontalière de la Turquie.

En janvier, la Turquie a lancé une campagne militaire contre la région d’Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie, dans le but de chasser les milices YPG de l’enclave contrôlée par les Kurdes.

La Turquie considère la milice YPG comme la branche syrienne de la guérilla du PKK et a placé les deux groupes sur sa liste d’organisations terroristes.

Les États-Unis et l’UE ont également le PKK sur leurs listes de terroristes, mais ils ont soutenu les YPG dans la lutte contre l’EIIL. Les Américains ont été informés à l’avance des plans de la Turquie et ont demandé au pays de faire preuve de retenue dans les attaques contre Afrin.

Des centaines d’arrestations en Turquie depuis le début de l’offensive d’Afrin

449 personnes ont été arrêtées pour diffusion de « propagande terroriste » sur les réseaux sociaux après que la Turquie a lancé sa campagne militaire contre la région syrienne d’Afrin le mois dernier.

L’offensive a commencé le 20 janvier. Depuis lors, 449 personnes ont été arrêtées pour diffusion de « propagande terroriste » sur les réseaux sociaux, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur à Ankara.

Parmi les détenus figurent des journalistes des médias kurdes et des médecins du conseil d’administration de l’Association médicale turque, écrit le journal Cumhuriyet.

Huit membres de l’association sont toujours en détention tandis que trois autres ont été libérés la semaine dernière après avoir déclaré que l’association condamne la guerre car elle constitue une menace pour la santé publique. Le président Recep Tayyip Erdogan critique l’association et qualifie ses dirigeants d' »amoureux du terrorisme ».

Erdogan a promis d’écraser toutes les manifestations favorables aux Kurdes qui se tiennent pour protester contre l’offensive d’Afrin. Depuis le début de l’offensive le 20 janvier, 124 personnes ont été arrêtées pour avoir participé à des manifestations contre l’offensive.

L’offensive vise à chasser la milice kurde syrienne YPG d’Afrin, une zone que le groupe contrôle dans le nord-ouest de la Syrie. La Turquie considère YPG comme une organisation terroriste et l’accuse d’être un allié de la guérilla du PKK du côté turc de la frontière.

Depuis l’instauration de l’état d’urgence après la tentative de coup d’État du 15 juillet 2016, les autorités turques ont obtenu le pouvoir de procéder à des arrestations massives, entre autres mesures pour freiner l’opposition.

Le parti pro kurde en Turquie élit ses dirigeants

Le parti pro kurde HDP en Turquie élit dimanche deux dirigeants. L’un remplacera le chef emprisonné, Selahattin Demirtas.

Demirtas est accusé d’avoir fait de la « propagande terroriste » au nom du Parti travailliste kurde (PKK), interdit en Turquie. Il a été arrêté en novembre 2016 et risque jusqu’à 142 ans de prison.

Lors du congrès du parti HDP dimanche, il a été annoncé qu’ils choisiraient un homme pour remplacer Demirtas et une femme pour remplacer Serpil Kemalbay.

Plus tôt cette semaine, il est devenu évident que Sezai Temelli et Pervin Buldan ont été nominés pour les postes.

Plusieurs autres hommes politiques du HDP ont également été arrêtés à la suite de la tentative de coup d’État de 2016. En outre, 11 500 membres et partisans du HDP ont été emprisonnés sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux, tandis que 4 537 ont été formellement inculpés d’infractions.

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