La Norvège fournira une quarantaine d’officiers et de membres des forces spéciales ainsi qu’un avion Hercules pendant une période pouvant aller jusqu’à quatre semaines pour former les forces de sécurité locales au Niger en avril.

Le ministre de la Défense Frank Bakke-Jensen (H) a obtenu l’approbation de la mission vendredi lorsqu’il a informé la commission élargie des affaires étrangères et de la défense au Parlement.

La contribution sera basée sur le temps et concerne la formation des forces de sécurité locales dans la région du Sahel en Afrique.

– « La formation et l’encadrement des forces locales (que nous assurons) contribuent à renforcer la capacité de la région à faire face aux défis sécuritaires auxquels elles sont confrontées. Il s’agit également d’une formation militaire, d’une connaissance accrue des lois et des droits de l’homme dans une situation de conflit », explique Bakke-Jensen à NTB.

Il dit que la mission est limitée de trois à quatre semaines en avril.

« De plus, nous aurons des officiers d’état-major placés sur une longue période au quartier général américano-français, afin d’avoir une meilleure vision et connaissance de la situation », a déclaré le ministre de la Défense.

Multinational
La contribution s’inscrit dans le cadre de l’opération Flintlock, qui est une collaboration entre de nombreux pays à l’initiative des États-Unis.

« L’objectif est de renforcer les capacités de la région, où nous formons les forces de sécurité nationales pour assurer la sécurité des citoyens. C’est comme ce que nous faisons en Afghanistan et en Irak », explique Bakke-Jensen.

Il ne cache pas que c’est une zone à risque où la Norvège envoie des soldats.

« Les forces que nous envoyons sont bien entraînées et équipées pour faire ce qu’elles font », dit-il.

Terreur et contrebande
Bakke-Jensen dit que la contribution militaire fait partie d’un tableau plus large et d’une situation difficile :

– « Le terrorisme, le crime organisé et la contrebande d’armes, de drogues et d’êtres humains créent un degré croissant d’instabilité dans la région du Sahel en Afrique. Cette évolution affecte également la sécurité en Europe.

La formation des forces de sécurité locales s’inscrit donc dans une démarche globale. Le Sahel est une zone prioritaire pour le gouvernement, nous dépensons environ un demi-milliard de dollars dans la région. L’assistance militaire est importante pour permettre l’aide humanitaire et au développement », a déclaré le ministre de la Défense de NTB.

Aide financière
La ministre des Affaires étrangères Ine Eriksen Søreide (H) a annoncé lors d’une conférence à Bruxelles fin février que la Norvège avait fait un don de 15 millions de dollars à la force militaire déployée au Sahel pour lutter contre les groupes terroristes et arrêter la migration. Cela porte le soutien total de la Norvège à la région à environ 455 millions de NOK.

« Une question critique et constructive sur la contribution de l’armée norvégienne, bien sûr, sur quels types de forces construisons-nous ? Le droit international et les droits de l’homme fonctionnent-ils ? La réponse à cela est, oui, que cela fait partie de la formation que nous allons leur donner. C’est une partie importante du renforcement des capacités que nous réalisons », déclare Bakke-Jensen.

© NTB Norway.mw / #La Norvège aujourd’hui