Grand écart de revenu chez les Norvégiens de parents immigrés

norvégien Les personnes nées dont les parents sont immigrés ont généralement un revenu inférieur à celui de leurs pairs sans origine immigrée, selon les chiffres de Statistics Norway.

Statistics Norway (SSB) a examiné le groupe des Norvégiens nés avec des parents immigrés et nés entre 1977 et 1986. Ils avaient entre 30 et 39 ans en 2016. Ce sont parmi les groupes d’âge les plus actifs sur le marché du travail.

En 2016, les Norvégiens nés avec des parents immigrés avaient un revenu professionnel moyen inférieur de 11% à celui de leurs pairs non issus de l’immigration.

Dans le même temps, les Norvégiens nés de parents immigrés ont reçu davantage de différents types de prestations. Le montant total des fonds reçus par ce groupe était supérieur de 10% à la norme.

53% ont deux revenus

Les chiffres montrent en outre que 22% des femmes d’origine pakistanaise dans la tranche d’âge 30 à 39 ans sont totalement au chômage, alors que le groupe correspondant n’en était qu’à 9%.

Dans les ménages d’origine turque, pakistanaise et marocaine, 53% seulement ont deux sources de revenus, contre 82% dans les ménages sans origine immigrée.

Les Norvégiens nés avec le revenu du ménage le plus élevé, ceux issus de pays comme le Vietnam, le Sri Lanka et l’Inde, la part correspondante est de 76 pour cent.

Une femme sur cinq sans revenu

Le revenu varie considérablement lorsque l’on groupe en fonction de l’origine des parents.

Le revenu médian des Norvégiens nés avec des origines indiennes était de 553 000 NOK en 2016, soit 13% de plus que ceux d’origine non immigrée et 22% de plus que les autres personnes relativement jeunes de parents immigrés.

Les jeunes dont les parents sont originaires du Sri Lanka, de Pologne et du Vietnam ont également des revenus supérieurs à ceux des personnes sans origine immigrée.

Parmi les femmes norvégiennes qui ont le revenu professionnel le plus bas, les Turques se distinguent par leurs pouces endoloris. Ces femmes gagnaient à peine 184 000 NOK en 2016. L’explication est qu’il n’y a que deux femmes sur trois dans ce groupe qui ont un emploi rémunéré. Cela s’applique également à une proportion relativement importante de femmes issues de la Macédoine et du Pakistan, selon Statistics Norway.

Au total, une femme sur cinq née en Norvège et dont les parents sont immigrés est complètement au chômage. Cette proportion est deux fois plus élevée que dans le groupe sans parents immigrants.

3% de la population

Les Norvégiens nés de parents immigrés constituent une proportion croissante de la population norvégienne. Selon les statistiques démographiques de Statistics Norway, ce groupe au début de 2017 représentait près de 160000 personnes, soit 3% de la population norvégienne. Selon SSB, ce groupe devrait augmenter considérablement dans les années à venir, tant en nombre qu’en proportion de la population.

Plus de six sur dix de ce groupe ont des parents qui ont immigré de l’un des quatre pays que sont le Pakistan, l’Inde, le Maroc et la Turquie. De plus, certains ont des parents qui sont arrivés plus tard comme réfugiés, principalement du Vietnam, mais aussi du Chili et du Sri Lanka.

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