L’économie norvégienne est en pleine reprise, selon le Fonds monétaire international (FMI). Une croissance plus élevée et une augmentation de l’emploi justifient une orientation budgétaire neutre.
Une mission du Fonds monétaire international (FMI) a présenté aujourd’hui sa déclaration finale après une visite à Oslo pour discuter des développements économiques récents et de la politique économique de la Norvège.
La mission du FMI prévoit que le PIB du continent augmentera d’environ 2½ pour cent cette année et l’année prochaine et voit l’économie au bord du plein emploi. Il conclut que les politiques expansionnistes déployées pendant la récession consécutive à la baisse des prix du pétrole étaient bien adaptées et devraient maintenant être dénouées.
«L’évaluation par la mission du FMI de l’évolution favorable de l’économie norvégienne correspond bien à notre propre point de vue. Je suis heureux de voir que le gouvernement est félicité pour avoir ciblé de manière appropriée une orientation budgétaire neutre dans le budget révisé présenté à la mi-mai », a déclaré le ministre des Finances, Siv Jensen.
Le FMI souligne le risque que représente pour l’économie la hausse des prix des logements et l’endettement élevé des ménages. Pour contenir les risques, la mission souligne la nécessité de maintenir des mesures prudentielles et de les compléter par des politiques de réduction des risques.
«Je partage le point de vue de la mission sur le risque pour la stabilité financière découlant de l’endettement élevé et croissant des ménages. Le gouvernement a mis en œuvre un certain nombre de mesures prudentielles. Je prends note de la recommandation de prolonger la réglementation hypothécaire introduite l’an dernier. Leur avis est une contribution précieuse à notre propre évaluation qui sera présentée plus tard ce mois-ci », a déclaré le ministre des Finances.
La mission du FMI souligne qu’en regardant au-delà du court terme, la Norvège est confrontée à des défis à venir. Le vieillissement de la population et la baisse de la croissance de la productivité du travail pèseront à l’avenir sur la croissance économique et les finances publiques. La mission soutient que la politique économique devrait viser à consolider les dépenses de recettes pétrolières et à normaliser la politique monétaire à l’avenir. L’initiative du gouvernement visant à renforcer l’efficacité dans le secteur public est considérée comme une mesure bienvenue. Les efforts visant à maintenir une forte participation de la main-d’œuvre seront importants dans les années à venir.
La délégation était dirigée par le chef de mission Jacques Miniane.
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