CambodgeLes responsables des bureaux de vote vident les urnes avant le dépouillement dans un bureau de vote à Phnom Penh, au Cambodge, le dimanche 29 juillet 2018. Avec la principale opposition réduite au silence, les Cambodgiens votaient dimanche lors d’une élection pratiquement certains de reprendre leurs fonctions le Premier ministre Hun Sen et ses parti au pouvoir depuis plus de trois décennies. (Photo AP/Heng Sinith)

Le parti politique du Premier ministre cambodgien Hun Sen rapporte dimanche 29 juillet qu’il a remporté les élections législatives nationales du pays tenues sans opposition.

Le Parti du gouvernement cambodgien (CPP) rapporte avoir remporté les élections au Cambodge avec une écrasante majorité des voix ; mais l’élection est également qualifiée de farce et d’imposture par les critiques.

Le communiqué de presse du CPP déclare avoir remporté plus de 80 % des voix; donnant ainsi au parti environ 100 des 125 sièges possibles au sein du parlement cambodgien. Les résultats officiels des élections ne devraient pas être publiés avant la mi-août.

TRAHISON ET CENSURE
Les médias politiques au Cambodge sont systématiquement censurés. Avant les élections, les responsables du parti au pouvoir ont écrasé 17 sites, dont Voice of America, parce que les médias auraient diffusé des informations qui pourraient avoir un impact sur la sécurité nationale.

En novembre 2017, les tribunaux cambodgiens ont dissous le parti d’opposition qui a presque renversé le parti au pouvoir de M. Hun Sen lors des élections de 2013. Le chef du groupe, Kem Sokha, est détenu pour trahison ; accusé d’avoir comploté avec les États-Unis pour renverser le gouvernement cambodgien (accusation qu’il nie).

Les États-Unis et l’Union européenne ont tous deux offert une aide financière au Cambodge après sa première élection administrée par l’ONU en 1993. Cependant, les États-Unis et l’UE ont interrompu leur assistance électorale lors de cette dernière « élection ».

Le Royaume du Cambodge a tenu ses premières élections multipartites en 1993 après des années d’effusion de sang et de guerre. On estime qu’environ deux millions de Cambodgiens ont été tués entre 1975 et 1979 lorsque le Cambodge était dirigé par le parti communiste khmer rouge.

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