Trump défend une décision controversée en Syrie

Les États-Unis ne retirent rien du fait d’être « l’officier de police du Moyen-Orient », a déclaré le président Donald Trump. Il défend sa décision de retirer les soldats de Syrie.

Trump a envoyé des ondes de choc à la fois aux États-Unis et dans les pays alliés lorsqu’il a annoncé mercredi qu’il retirerait tous les soldats américains de Syrie. Selon plusieurs médias, même des alliés proches n’ont pas été informés à l’avance de la décision.

Jeudi, Trump est allé à la défense de la décision.

– Les États-Unis veulent-ils être le policier du Moyen-Orient, n’obtenant RIEN d’autre que de dépenser des vies précieuses et des milliards de dollars à protéger d’autres qui, dans presque tous les cas, n’apprécient pas ce que nous faisons ? Voulons-nous être là pour toujours? Il est temps que les autres se battent enfin…, écrit le POTUS Twitter.

Les États-Unis veulent garder leur armée de l’air en Syrie au moins tant que ce sont des forces terrestres américaines dans le pays, informe un porte-parole du Pentagone. Elle ne veut pas dire ce qui arrive à la Force aérienne lorsque les forces terrestres sont retirées.

L’EIIL n’est pas détruit

Plusieurs alliés des États-Unis, dont la Norvège, ont averti que le retrait pourrait nuire à la lutte contre l’EIIL. Il en va de même pour les alliés les plus proches des États-Unis sur le terrain.

– L’EIIL n’est pas annihilé, déclare la milice SDF dominée par les Kurdes, qui pense que le retrait des troupes américaines entraînera la reconstruction de l’EIIL en tant que menace majeure dans la région.

Dans le même temps, plusieurs médias ont écrit que la Syrie et ses alliés les plus proches du pays, qui s’opposent depuis longtemps à ce que les États-Unis aient des soldats dans le pays, se réjouissent de cette décision.

Poutine positif

Parmi eux, le président russe Vladimir Poutine, qui s’est déclaré jeudi favorable au plan de retrait de Trump. La Russie, qui est fortement présente en Syrie, a aidé le président Bachar al-Assad à reprendre la majeure partie de la Syrie aux rebelles. Ils se sont plaints mercredi de la semaine dernière de la présence des États-Unis dans le pays.

Trump, fidèle à son caractère, rejette le fait qu’il y ait de la joie à percevoir des rivaux sur le retrait.

Précipité

Les sénateurs américains, parmi lesquels plusieurs républicains centraux, ont envoyé une lettre à Trump lui demandant de changer d’avis.

– Un retrait maintenant sera une erreur hâtive et coûteuse, déclarent entre autres les républicains Lindsey Graham et Marco Rubio.

Depuis 2014, les Américains ont mené une large alliance militaire contre l’EIIL à laquelle participent la Norvège et un grand nombre d’autres pays. Dans le nord de la Syrie, les États-Unis ont largement soutenu les FDS, dominés par la milice kurde YPG, qui à son tour a des liens avec le PKK kurde interdit en Turquie.

L’alliance des États-Unis avec les YPG a suscité la colère de leur allié de l’OTAN, la Turquie, qui considère la milice comme un groupe terroriste.

© NTB scanpix / #La Norvège aujourd’hui