La mère de la famille Abbasi, qui a été envoyée de force de Norvège ce week-end, a été renvoyée en Norvège. Tant à Trondheim qu’à Oslo, il y a eu des manifestations contre le rapatriement.

L’avocat de la famille, Erik Vatne, a déclaré dimanche soir au journal Aftenposten qu’il avait été informé par la police que la mère de famille retournerait en Norvège en raison de son état de santé. Le transport de sa famille s’est déroulé comme prévu. La famille était alors en Turquie, mais sera envoyée en Afghanistan.

La famille se compose d’une mère et de trois frères et sœurs de 16, 20 et 22 ans, et l’affaire a impliqué de nombreux participants, notamment à Trondheim. Le jour même où la famille a été transportée hors du pays, plusieurs centaines de manifestants ont marqué leur opposition devant le poste de police de Trondheim selon le journal Adresseavisen.

Dimanche soir, Rødt Oslo, Oslo Sosialistisk Venstreparti (SV) et Amnesty ont également organisé une manifestation contre le rapatriement de l’Afghanistan devant le ministère des Affaires étrangères à Oslo. Les manifestants pensent qu’il n’est pas sûr pour la famille de retourner dans leur pays.

Récemment, l’Afghanistan a été élu pays le plus dangereux du monde dans le Global Peace Index, et en 2018, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a demandé aux pays de ne pas forcer les réfugiés à retourner à Kaboul en raison de la détérioration de la situation sécuritaire.

La directrice de l’UNE, Ingunn-Sofie Aursnes, a déclaré samedi à NRK News que le Tribunal ne pouvait pas, pour des raisons de confidentialité, expliquer pourquoi la famille est maintenant expulsée de Norvège.

La Commission d’appel de l’immigration (UNE) a écrit sur son site Web que dans les cas qu’elle traite, la plupart des Afghans viennent de régions où la situation sécuritaire est suffisamment stable pour qu’il n’y ait aucune exigence de protection. Afin de rester en raison de la situation sécuritaire, le niveau général de violence doit être tel que toute personne serait exposée à un danger réel simplement en restant dans la zone.

La famille Abbasi a obtenu un permis de séjour temporaire en Norvège en 2012, principalement parce qu’elle ne savait pas où se trouvait le père et n’avait aucun réseau de protection masculine en Afghanistan. Lors de la comparution du père en 2014, UNE a retiré le permis de séjour car ils ne pensaient plus que la famille ne pouvait pas entrer en contact avec le père et pouvait donc se rendre en Afghanistan.

Depuis 2014, le rapatriement a été reporté à plusieurs reprises et la famille Abbasi s’est vu refuser plusieurs nouvelles demandes de titre de séjour. La demande d’asile de la famille a également été portée devant les tribunaux à plusieurs reprises.

© NTB Norway.mw / #La Norvège aujourd’hui

Flux RSS