Les élections législatives, qui se déroulent aujourd’hui dans toute la Norvège, ont suscité beaucoup d’intérêt dans le monde entier. Les médias étrangers ont mis l’accent sur le débat sur le climat et le pétrole si répandu pendant la campagne. Il est également fait mention du paradoxe de la Norvège moderne, un pays qui adopte des politiques environnementales mais qui s’est largement enrichi grâce à l’extraction de combustibles fossiles « sales ». Nous regardons ce que le monde a à dire.

La vue depuis le quartier nordique

Les débats dans les pays voisins de la Norvège suscitent un vif intérêt. Le journal danois Politiken a écrit sur deux des grandes personnalités de cette élection : le chef du Parti conservateur (Hyre, H) et le Premier ministre Erna Solberg et le Parti du centre (Senterpartiet, SP) chef Trygve Slagsvold Vedum. Ils notent que le Premier ministre a connu une baisse de popularité après avoir enfreint « ses propres règles corona » tandis que le parti de Vedum est tombé en soutien depuis qu’il a annoncé qu’il se présenterait comme candidat au poste de Premier ministre.

De l’autre côté de la frontière en Suède, TV4 a repris le sujet brûlant de la gestion du coronavirus par le Gouvernement alors que Svenska YLE a écrit sur le fait que la pauvreté et les inégalités sont deux questions électorales importantes pour de nombreux Norvégiens.

Vision française et allemande : Pétrole et « mini-Brexit »

Plus au sud, les deux grandes puissances politiques et économiques européennes, la France et l’Allemagne, ont également vu leurs médias parler des élections. L’agence de presse française AFP a fait une large place à l’Association économique européenne (AEE), dont la Norvège est membre, opposition de deux partis qui pourraient bien faire partie d’un nouveau gouvernement, le Parti de la gauche socialiste (Sosialistisk Venstreparti, SV) et le SP.

En Allemagne, le radiodiffuseur public allemand, ARD demande si un changement de gouvernement pourrait conduire à un abandon du pétrole. Il s’interroge également sur l’avenir de l’industrie pétrolière norvégienne en cas de changement de gouvernement. Les Frankfurter Allgemeine Zeitung parle de la possible perte de pouvoir du gouvernement actuel. À mesure que les élections se rapprochaient, écrit-il, les chances pour les partis ayant des idéologies sociales-démocrates, comme l’AP et le SV, se sont améliorées.

Le point de vue de l’Anglosphère : Le changement climatique mais à un prix ?

Dans l’anglosphère, les médias du Royaume-Uni et des États-Unis s’intéressent également à l’élection.

Time Magazine a écrit sur la façon dont la Norvège s’est enrichie grâce à son industrie pétrolière, mais que « le changement climatique oblige maintenant le pays à envisager d’abattre la vache à argent ». Il écrit que cette élection est essentiellement un référendum sur la dépendance de la Norvège à l’égard du pétrole. En outre, le paradoxe de la prospérité de la Norvège moderne est également mentionné. La Norvège peut apporter une contribution majeure à la lutte contre le changement climatique en raison de sa prospérité économique. Cependant, une grande partie de cette richesse a été accumulée par les exportations de pétrole et de gaz.

De l’autre côté de la mer du Nord, au Royaume-Uni, Le Financial Times déclare succinctement que « la prospérité norvégienne ne peut acheter la paix pétrolière ».

Source : © NTB Norway.mw / #Norway.mw / #NorwayTodayNews

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