Est-il juste que DN dise le danger de projets non rentables sur le plateau continental tant que la Norvège dispose d’un régime d’approbation rigoureux ?

Cet automne, il y a eu de grandes discussions sur la taxe foncière pour l’agriculture, une augmentation de la taxe foncière pour les centrales électriques avec des contributions de prix élevées et, enfin et surtout, des modifications du paquet fiscal sur le pétrole.


Atle Guttormsen

Atle Guttormsen (Photo: Håkon Sparre)

Ce n’est pas nouveau que les taxes spéciales sur le pétrole et l’hydroélectricité soient discutées. Ces taxes font l’objet de débats et de pressions continus depuis de nombreuses années. La différence est qu’auparavant, le débat couvrait principalement les industries concernées et une sélection d’universitaires.


Atle Blomgren

Atle Blomgren

En théorie, l’impôt sur les flux de trésorerie est un impôt de base idéal sur les intérêts et est soutenu par la plupart des économistes professionnels. Par exemple, le recteur de NHH, professeur d’économie sociale Øystein Thøgersen, déclare : « Grundrenteskatt est tiré directement des manuels d’économie sociale ».


Ceren J.Ahi

Ceren J.Ahi

La raison de l’excitation réside dans les propriétés de neutralité de la taxe. Neutre signifie que la taxe n’affecte pas les décisions des entreprises. Comme l’écrit Bård Bjerkholt de DN dans DN le 14 octobre : « Toute personne titulaire d’un baccalauréat dans les mystères de l’économie sociale sait que l’impôt sur le revenu de base, contrairement à la plupart des autres impôts, n’a aucune incidence sur le désir d’investir du contribuable. »

Mais est-ce si simple en pratique ?

Toute théorie économique repose sur un ensemble d’hypothèses. Un impôt de base sur les intérêts n’est neutre que s’il est conçu correctement, ce qui est plus facile en théorie qu’en pratique.

Avant l’introduction de la taxe sur les flux de trésorerie dans l’industrie pétrolière, il y avait, par exemple, un débat d’un an sur les caractéristiques de neutralité de la taxe pétrolière. Les deux côtés du débat professionnel ont convenu que le système n’était pas neutre, mais dans des directions différentes et avec des justifications professionnelles différentes.

Certains économistes pensaient que le système de taxation du pétrole était trop favorable aux investissements, tandis que d’autres économistes pensaient que le système conduisait à un sous-investissement. Les deux affirmations ne peuvent pas être vraies en même temps, et le désaccord académique a conduit à la fois à des chroniques et à des publications scientifiques.

Lisez quelques-unes de ces chroniques ici :

Dans un débat sur la neutralité de l’impôt foncier, il est important de faire la distinction entre la théorie et la réalité. Théoriquement, on peut s’attendre à ce que l’ancienne taxe pétrolière et le paquet fiscal temporaire fassent en sorte que des investissements qui ne sont pas rentables avant impôt deviennent rentables après impôt. Mais est-ce un réel risque en pratique ? Existe-t-il des mécanismes en place qui peuvent prévenir de telles pertes d’efficacité socio-économique ?

La question de savoir si des projets non rentables ont été ou seront réalisés en raison d’un régime fiscal est également une question empirique. Les conclusions de Katinka Holtsmark, Diderik Lund et Knut Einar Rosendahl dans DN 9 novembre tiendront-elles si l’on tient compte des processus décisionnels dans les entreprises, en plus de l’OED, de Petoro et de l’État ?

En pratique, il n’est pas vrai que la structure du système fiscal détermine à elle seule si une compagnie pétrolière investit ou non. Le secteur pétrolier est fortement réglementé et aucun investissement majeur ne peut être réalisé sans l’approbation de l’État, voir la loi sur le pétrole et ses règlements. Le guide gouvernemental d’aménagement, de construction et d’exploitation (PUD/PAD) fixe des exigences strictes pour lesquelles des évaluations de rentabilité doivent être documentées.

Une question académiquement intéressante est de savoir si de tels mécanismes empêchent la mise en œuvre de projets économiquement non rentables.

Dans un projet financé par Offshore Norway, des chercheurs associés à Norce souhaitent approfondir leurs connaissances sur les facteurs qui affectent les investissements dans les secteurs de l’énergie et de la marine. Entre autres choses, nous avons analysé l’hypothèse sur la mise en œuvre de projets pétroliers et gaziers non rentables.

Nous avons jusqu’à présent analysé un total de 70 PUD de 1990 à aujourd’hui. Jusqu’à présent, nous n’avons pas identifié un seul PUD pétrolier avec une valeur actuelle négative avant impôt.

Nous avons en effet trouvé un PUD avec une valeur actuelle avant impôt négative, mais il s’agit du projet phare de CCS Langskip, qui ne fait pas partie du régime fiscal pétrolier.

Que nous ne trouvions pas de PUD avec une valeur actualisée nette négative avant impôt n’est pas vraiment surprenant, alors que la société d’État Petoro, qui ne paie aucun impôt, est copropriétaire d’un très grand nombre des projets en question.

Si l’on veut acquérir une connaissance plus approfondie de l’effet des différents régimes fiscaux sur les diverses industries maritimes, il est nécessaire de replacer la théorie et la pratique dans leur contexte. Il s’agit de tester des hypothèses théoriques sur des données empiriques.

Pour mémoire : Les auteurs participent au projet « Décisions d’investissement dans les industries énergétiques et marines : importance pour la durabilité économique, environnementale et sociale de la Norvège », financé par Offshore Norway.

En pratique, il n’est pas vrai que la structure du système fiscal détermine à elle seule si une compagnie pétrolière investit ou non


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