– Les murs ne sont plus démolis, de nouvelles clôtures sont construites. Il n’est plus rouillé, il rouille et la désescalade a été remplacée par une haute tension et une nouvelle guerre. Les forces autoritaires montent et la démocratie recule. La mondialisation est sur le chemin du retour, déclare le chef de l’OTAN, Jens Stoltenberg, dans l’un des discours d’introduction à la conférence annuelle de la NHO.

Ce n’est pas un discours joyeux.

– Les armes sont le chemin de la paix

Le chef de l’OTAN explique comment l’alliance a fait un travail diplomatique solide pour empêcher la guerre avant qu’elle ne commence et combien il est important de soutenir l’Ukraine dans la lutte contre la Russie.

– Si le président Poutine gagne en Ukraine, c’est une tragédie pour les Ukrainiens, mais aussi dangereux pour nous. Ensuite, le message qui lui est adressé, ainsi qu’aux autres dirigeants autoritaires du monde entier, est que s’ils utilisent la force militaire, ils obtiennent ce qu’ils veulent. Il est dans l’intérêt de notre politique de sécurité de soutenir l’Ukraine, dit Stoltenberg.

Très probablement, la guerre se terminera à une table de négociation, comme c’est souvent le cas, estime le chef de l’OTAN. Selon Stoltenberg, la force sur le champ de bataille est absolument décisive pour ce que l’Ukraine peut réaliser dans ces négociations.

– La réalité est que si nous voulons une solution négociée pacifiquement où l’Ukraine peut encore être une nation démocratique indépendante en Europe, nous devons soutenir l’Ukraine maintenant. Les armes à feu sont le chemin de la paix. C’est un paradoxe, mais c’est la réalité brutale que nous voyons maintenant en Europe, dit Stoltenberg, qui souligne que la situation sécuritaire en Europe a changé de façon permanente, quelle que soit la fin de la guerre.

Trois leçons apprises

Le chef de l’OTAN dit qu’il a trois leçons qui peuvent déjà être tirées de la guerre en Ukraine.

– La première est que nous devons investir davantage dans la défense. C’est le message de l’OTAN depuis longtemps et vous m’avez entendu en parler à maintes reprises, mais maintenant je crois qu’il ne peut y avoir aucun doute sur la nécessité d’investir dans notre sécurité, dit-il.

– La deuxième leçon est qu’il est dangereux de devenir dépendant de régimes autoritaires, dit-il, et rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, beaucoup pensaient que l’achat de gaz à la Russie était uniquement une question commerciale.

Le chef de l’OTAN dit qu’il ne faut pas commettre la même erreur envers d’autres régimes autoritaires, notamment la Chine, et souligne l’importance d’assurer le contrôle de sa propre infrastructure.

– Il est impossible que tous les projets rentables soient mis en œuvre uniquement parce qu’ils sont rentables. Il est impossible que les intérêts économiques à court terme passent avant les intérêts nationaux fondamentaux. On dit souvent que la guerre est trop grave pour être laissée aux généraux. Je suis tout à fait d’accord avec cela. De la même manière, les activités commerciales sont trop sérieuses pour être laissées aux chefs d’entreprise. Les décisions économiques lorsque nous traitons avec des régimes autoritaires ont un impact sur notre sécurité. Les prix élevés du gaz en Europe aujourd’hui en sont la meilleure preuve. Il vient d’un homme qui a passé une grande partie de sa vie politique à se battre pour les accords de l’EEE, les accords de libre-échange et la mondialisation, dit Stoltenberg.

– La troisième leçon est que les régimes autoritaires se rassemblent, dit le chef de l’OTAN, et fait référence au partenariat de la Russie avec la Chine et aux liens avec l’Iran et la Corée du Nord.(Conditions)Copyright Dagens Næringsliv AS et/ou nos fournisseurs. Nous aimerions que vous partagiez nos cas en utilisant des liens, qui mènent directement à nos pages. La copie ou d’autres formes d’utilisation de tout ou partie du contenu ne peuvent avoir lieu qu’avec une autorisation écrite ou dans la mesure permise par la loi. Pour plus de termes voir ici.