« Là où les points de départ sont les plus fous, le résultat est toujours le plus original. » La citation est tirée de « Peer Gynt » et est toujours aussi pertinente. Cela confirme la recommandation du comité fiscal.


Morten Andreas Meyer

Morten Andreas Meyer (Photo: Elin Høyland)

Dans sa propre bulle d’experts et loin de la réalité des gens, le Tax Committee a élaboré sa proposition pour un nouveau système fiscal. Les propositions profondes et drastiques de la commission pour des changements dans la fiscalité du logement reposent en grande partie sur de mauvaises prémisses.

C’est une honte que le comité continue de tisser de vieux mythes pour qu’ils puissent perdurer.

  • Mythe 1 : La plupart des gens investissent dans leur propre maison pour gagner de l’argent et devenir riches.

La proposition du comité fiscal doit reposer sur l’hypothèse que la plupart des gens investissent dans le logement pour gagner de l’argent. Ce n’est pas le cas dans la réalité. La propriété est notre maison et ne peut donc pas être comparée à des dépôts bancaires et à des investissements en actions. La maison est le point de départ pour construire un cadre sûr et bon autour de nos vies. La propriété implique la liberté et l’indépendance.

Alors que le comité de la fiscalité n’a absolument pas cette compréhension, il n’est pas étonnant que le comité propose d’imposer les maisons des gens de la même manière que les autres actifs.

  • Mythe 2 : La fiscalité foncière en Norvège est bien inférieure à celle des autres pays.

Le comité fiscal poursuit également une idée établie selon laquelle la fiscalité du logement en Norvège diffère considérablement des autres pays. Ce n’est pas correct. Une comparaison de la fiscalité totale du logement dans sept pays d’Europe occidentale en témoigne. La fiscalité du logement pour les ménages à revenu élevé en Norvège est plus élevée qu’en Finlande, en Grande-Bretagne et en Espagne, par exemple, tandis que la fiscalité globale du logement est la plus faible pour les ménages à revenu faible et moyen.

Il est également bon d’inclure dans le débat qu’absolument tous les pays de l’OCDE, à l’exception de la Colombie, favorisent le logement dans leur régime fiscal.

  • Mythe 3 : Une taxe foncière plus élevée entraîne une baisse des prix de l’immobilier.

La commission des impôts attribue une partie de l’augmentation des prix des logements de ces dernières années à une fiscalité avantageuse. L’expérience de la Norvège n’étaye pas une telle affirmation.

Au cours des dernières années, nous avons connu une très forte croissance des prix des logements. Dans le même temps, la taxe foncière a plus que doublé, la valeur de la déduction des intérêts a été considérablement réduite et la taxe sur les résidences secondaires est devenue supérieure à la taxe sur la valeur des actions. Les impôts fonciers et les prix des logements ont ainsi augmenté en même temps.

Ce n’est pas l’augmentation des taxes qui fera baisser les prix des maisons. L’augmentation de la construction de logements y contribuera. Le Housing Lab d’Oslomet a documenté dans une étude que la construction de 10 000 nouveaux logements dans la capitale réduira les prix des logements de dix pour cent.

  • Mythe 4 : Le surinvestissement dans le logement déplace l’investissement dans des zones socialement plus rentables.

Le comité fiscal a l’idée que l’investissement des Norvégiens dans leurs propres maisons déplace les investissements dans d’autres investissements plus « corrects » sur le plan économique. Cette affirmation a été réfutée par le comité qui a enquêté sur l’accès au capital pour le milieu des affaires il y a quelques années. Ce comité a conclu qu’il n’est pas difficile d’obtenir des capitaux pour de nouvelles entreprises ou l’expansion d’entreprises existantes.

Le comité fiscal donne également l’impression que l’investissement dans le logement est un investissement passif qui ne crée pas beaucoup de valeur. Une telle affirmation est surprenante. La construction, la réhabilitation et l’entretien continu de logements contribuent à une importante création de valeur et d’emplois. Dans un nouveau rapport d’analyse produit en 2018, on estime que les propriétaires de maison actifs contribuent à l’emploi d’environ 180 000 années-hommes et à un chiffre d’affaires dans diverses industries d’environ 220 milliards de NOK. Cela, à son tour, donne à l’État des revenus d’impôts et de droits d’environ 70 milliards de NOK.

  • Mythe 5 : La fiscalité du logement d’aujourd’hui augmente les différences.

Le Tax Committee présente la fiscalité actuelle du logement comme un système qui accroît les différences. Or, une fiscalité plus faible sur le logement que sur les autres actifs contribue à réduire les écarts entre salariés et grands propriétaires de capitaux.

L’augmentation de la taxe foncière affectera particulièrement les ménages ordinaires, qui disposent d’une plus grande proportion de leurs actifs dans leur propre logement que ce n’est le cas pour la partie la plus aisée de la population. Pour les plus riches, l’augmentation de la taxe d’habitation n’aura que peu de sens.

Un système fiscal efficace qui assure une bonne répartition est important pour le développement de notre société de bien-être. Une discussion sur les modifications du système doit également inclure la fiscalité du logement. Les propriétaires estiment que la discussion doit être basée sur une hypothèse de base – que le système fiscal permet aux personnes ayant un emploi et des revenus réguliers de vivre dans leur propre maison et de s’en occuper.

Ensuite, la discussion à l’avenir doit être basée sur des faits et non sur des mythes.(Conditions)Copyright Dagens Næringsliv AS et/ou nos fournisseurs. Nous aimerions que vous partagiez nos cas en utilisant des liens, qui mènent directement à nos pages. La copie ou d’autres formes d’utilisation de tout ou partie du contenu ne peuvent avoir lieu qu’avec une autorisation écrite ou dans la mesure permise par la loi. Pour plus de termes voir ici.