OSLO, 3 février (Reuters) – La police norvégienne a déclaré vendredi qu’elle avait l’intention de poursuivre l’interrogatoire de l’ancien commandant du groupe mercenaire Wagner, Andrei Medvedev, qui s’est enfui de Russie vers la Norvège le mois dernier après avoir combattu dans la guerre en Ukraine.

Medvedev, qui a déclaré à Reuters en début de semaine qu’il s’exprimait pour contribuer à ce que les auteurs de crimes soient traduits en justice, a remis « certains documents numériques » à la police, a déclaré Kripos, le service national de police criminelle de Norvège, dans un communiqué.

Ce matériel est en cours d’examen, a ajouté Kripos. Kripos est l’unité de la police norvégienne chargée d’enquêter sur les crimes de guerre.

Medvedev reste un témoin, et n’est pas obligé de parler aux enquêteurs, a déclaré Kripos. Medvedev n’est pas suspecté de quoi que ce soit en dehors du passage illégal de la frontière.

« Medvedev donne l’impression qu’il veut continuer à en dire plus » sur son séjour chez Wagner, a déclaré la police.

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Des dispositions de sécurité ont également été prises pour la sécurité de Medvedev, des mesures « à la fois visibles et non visibles », a-t-il ajouté, sans donner de détails.

Les forces Wagner sont engagées dans une bataille d’usure sanglante contre les forces ukrainiennes dans la région orientale de Donetsk en Ukraine.

Au cours de l’interview accordée à Reuters mercredi, Medvedev a cité un incident au cours duquel il a dit avoir été témoin de l’abattage de deux personnes qui ne voulaient pas se battre, devant des condamnés récemment libérés qui avaient été enrôlés dans Wagner.

Interrogé sur d’autres incidents dont il a été témoin, il a déclaré qu’il ne pouvait pas les commenter à ce stade en raison des enquêtes de la police norvégienne.

Reuters n’a pas été en mesure de vérifier immédiatement ses affirmations.

Wagner a déclaré que Medvedev avait travaillé dans une « unité norvégienne » de Wagner et avait « maltraité des prisonniers ».

« Faites attention, il est très dangereux », a déclaré le groupe dans une déclaration envoyée par e-mail à Reuters jeudi, réitérant des commentaires antérieurs faits au sujet de Medvedev par le fondateur de Wagner, Yevgeny Prigozhin, un proche allié du président russe Vladimir Poutine.

Édition : William Maclean

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Gwladys Fouche

Thomson Reuters

Supervise la couverture de l’actualité en Norvège pour Reuters et aime voler au Svalbard dans l’Arctique, sur les plateformes pétrolières de la mer du Nord, et deviner qui va remporter le prix Nobel de la paix. Née en France et travaillant pour Reuters depuis 2010, elle a travaillé pour The Guardian, l’Agence France-Presse et Al Jazeera English, entre autres, et parle quatre langues.