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Depuis la guerre de la morue, les poissons nordiques n’ont jamais été aussi controversés.

Le PDG de Mowi, le plus grand producteur de saumon au monde, s’en est pris aux projets de la Norvège d’introduire une taxe de 40 % sur les fermes d’élevage de saumon dans une interview avec le Financial Times, les qualifiant de « nuage noir pour l’industrie norvégienne du saumon ». La taxe proposée repose sur l’idée que les éleveurs de saumon profitent d’une ressource naturelle, et ferait écho à la taxe de 78 % que la Norvège impose sur le pétrole. Pour être juste, le poisson est assez huileux.

Nager en amont

La Norvège a proposé pour la première fois la nouvelle taxe en septembre, faisant plonger les stocks des producteurs. L’initiative a été accueillie avec un certain tollé, ce qui signifie que le gouvernement est tenu de réévaluer le cadre d’ici mars. Mais quel que soit son choix, il s’appliquera rétroactivement à partir du début de cette année.

L’aquaculture est le secteur alimentaire qui connaît la croissance la plus rapide au monde, et la Norvège produit environ la moitié du saumon d’élevage mondial, selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, de sorte qu’une taxe de 40 % pourrait modifier considérablement l’équilibre :

  • Le PDG de Mowi, Ivan Vindheim, a déclaré à la FT la taxe était « anti-business », conduirait à des pertes d’emplois pour la Norvège, et qu’elle augmenterait les prix pour les consommateurs du monde entier.
  • Le saumon a subi les pressions inflationnistes que l’on voit partout dans les rayons des épiceries, et les producteurs s’en sortent à merveille. Mowi s’est vanté d’avoir réalisé des bénéfices records en 2022, dépassant pour la première fois le milliard d’euros de bénéfices.

Apprenez à un homme à nourrir un poisson : La durabilité de l’aquaculture des poissons varie considérablement, et une nouvelle étude publiée cette semaine dans Current Biology suggère que la majorité des pressions environnementales causées par les fermes de saumon se résument à la nourriture donnée aux poissons. Les scientifiques recherchent des alternatives d’alimentation à faible impact, notamment les algues et les insectes. Le bœuf nourri à l’herbe est tellement dépassé que le saumon nourri au grillon est la prochaine grande nouveauté.