OSLO, 22 avril (Reuters) – Le fonds souverain norvégien de 1 400 milliards de dollars, l’un des plus gros investisseurs au monde, a déclaré samedi qu’il voterait contre une résolution demandant à la major pétrolière britannique BP (BP.L) d’adopter des objectifs plus stricts en matière de gaz à effet de serre.

La proposition de BP pour les émissions de gaz

Alors que BP vise déjà à réduire ses émissions, la motion déposée par le groupe activiste Follow This avant le vote des actionnaires du 27 avril demande à l’entreprise de s’aligner sur l’objectif de l’accord de Paris sur le climat visant à limiter le réchauffement de la planète.

Norges Bank Investment Management (NBIM), qui gère le fonds norvégien, a déclaré l’année dernière qu’elle prévoyait d’adopter une ligne plus stricte à l’égard des entreprises qui n’adoptent pas de plans climatiques crédibles.

Le fonds n’a pas justifié son rejet de la proposition. Mais le fonds a déclaré par le passé que même s’il soutenait parfois des propositions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) avancées par des groupes activistes, il jugeait soigneusement chaque cas sur ses mérites.

Follow This, dans une déclaration envoyée par courriel, a déclaré que NBIM, en tant qu’investisseur majeur, devrait faire preuve de leadership sur les questions climatiques.

« NBIM a échoué au premier test réel de sa nouvelle politique de vote sur le climat », a écrit Mark van Baal, fondateur de Follow This.

Le fonds norvégien, lui-même fondé sur les revenus du pétrole et du gaz, détenait 2,73 % des actions de BP pour une valeur de 2,8 milliards de dollars à la fin de l’année 2022.

Le conseil d’administration de BP a recommandé aux actionnaires de voter contre la résolution, estimant que ce qu’il voulait que la société fasse n’était pas clair.

Les conseillers en investissement ISS et Glass Lewis ont également recommandé aux actionnaires de BP de s’opposer à la résolution, tandis que le Local Authority Pension Fund Forum (LAPFF) a demandé aux investisseurs de la soutenir.

En février, BP est revenu sur son projet de réduire de 40 % sa production de pétrole et de gaz en 2019 d’ici 2030, et envisage désormais une réduction de 25 %, ce qui suscite la colère des défenseurs du climat.

Reportage de Nerijus Adomaitis, édition de Terje Solsvik

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