BRUXELLES, 20 avril (Reuters) – L’Union européenne et la Norvège ont l’intention de collaborer pour développer des infrastructures permettant de capter et de stocker les émissions de CO2 et d’accroître la production d’hydrogène renouvelable en Europe, selon un projet d' »alliance ».

Nouveau plan énergétique en Europe

Le plan devrait être annoncé lors d’un sommet des dirigeants des pays européens et des ministres de l’énergie à Ostende, en Belgique, lundi, qui se concentrera sur le fait de faire de la mer du Nord un moteur de l’énergie renouvelable offshore et des technologies industrielles propres.

Un projet, consulté par Reuters, indique que l’UE des 27 et la Norvège prévoient de développer des règles de marché et des infrastructures européennes pour capturer, transporter, utiliser et stocker les émissions de CO2.

« Les deux parties ont l’intention de travailler ensemble pour mettre cette technologie clé sur les marchés afin de favoriser la décarbonisation des secteurs industriels difficiles à abattre », indique le projet.

Le projet fait état d’une intention similaire en ce qui concerne l’hydrogène produit à partir d’énergies renouvelables, une autre technologie verte sur laquelle l’UE mise pour décarboniser les industries lourdes telles que la sidérurgie et la cimenterie.

L’hydrogène une énergie d’avenir

« Les deux parties ont l’intention d’intensifier leur coopération afin d’encourager la production d’hydrogène renouvelable en Europe », indique le document.

Les efforts visant à capter les émissions de CO2 de l’industrie et à les stocker sous terre dans la mer du Nord se sont accélérés ces dernières années, alors que les pays s’efforcent d’atteindre les objectifs climatiques, les entreprises norvégiennes étant à l’origine de certains des principaux projets.

L’entreprise publique norvégienne Equinor capture et stocke les émissions de CO2 du champ gazier de Sleipner depuis les années 1990. Ses projets à venir comprennent Northern Lights, une coentreprise visant à capturer les émissions de CO2 des installations industrielles et à injecter jusqu’à 1,5 million de tonnes de CO2 par an dans un stockage sous-marin près du champ gazier de Troll à partir de l’année prochaine.

Le projet de déclaration, qui pourrait encore être modifié avant d’être adopté, indique que la Norvège et l’UE intensifieront également leur coopération pour protéger l’Arctique.

Il ne mentionne pas la coopération prévue entre les deux parties en matière de combustibles fossiles. La Norvège a acheminé 117 milliards de mètres cubes de gaz vers l’UE et la Grande-Bretagne en 2022, ce qui fait d’elle le plus grand fournisseur de gaz de l’Europe depuis que la Russie a réduit ses livraisons l’année dernière.

Reportage de Kate Abnett ; Rédaction d’Elaine Hardcastle

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