« Le ministre norvégien de l’énergie, Terje Aasland, a déclaré cette semaine qu’il était très encourageant de voir un tel intérêt pour la poursuite des activités d’exploration, alors que 62 nouvelles licences dans des zones dites prédéfinies ont été attribuées à des compagnies pétrolières et gazières.

Ce nombre est nettement plus élevé qu’en 2022, où 47 licences avaient été attribuées. Huit des nouvelles licences sont situées dans la mer de Barents.

Terje Aasland est le ministre norvégien du pétrole et de l’énergie. Photo : regjeringen.no

« C’est important pour l’emploi et la création de valeur, ainsi que pour faciliter le rôle de la Norvège en tant que fournisseur d’énergie stable pour l’Europe », a-t-il souligné dans un communiqué.

Les propos du ministre font écho à un grand nombre d’annonces précédentes du ministère norvégien du pétrole.

Le pays nordique qui se présente comme un champion du climat et de l’environnement ne semble pas disposé à répondre aux appels insistants d’organismes internationaux tels que les Nations unies et l’Agence internationale de l’énergie en faveur d’un arrêt urgent des nouveaux forages pétroliers et gaziers.

Plate-forme de forage sur la côte de la mer de Barents. Photo : Atle Staalesen

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Selon la Direction du plateau norvégien, la Norvège augmentera dans les années à venir sa production de pétrole et de gaz pour atteindre son niveau le plus élevé depuis 2010. Le pic de production est estimé à 2025, selon le rapport annuel sur le plateau.

En 2023, les 92 gisements actuellement en exploitation sur le plateau norvégien ont produit 233 mètres cubes standard d’équivalents pétrole, ce qui équivaut à environ quatre millions de barils d’équivalents pétrole par jour.

L’augmentation de la production s’accompagne d’une hausse des investissements.

« Par rapport aux prévisions présentées dans The Shelf l’année dernière, nous constatons une augmentation relativement importante des investissements pour 2023 et 2024 », peut-on lire dans le rapport.

Au total, 27 nouveaux projets pétroliers et gaziers sont actuellement en cours de développement sur le plateau norvégien, et 34 puits d’exploration ont été forés en 2023.

L’extrême nord de la mer de Barents reste une priorité absolue pour le gouvernement norvégien. Selon le ministre du pétrole, M. Aasland, les compagnies pétrolières sont « spécifiquement encouragées à explorer les opportunités dans la mer de Barents ».

Fin 2024, le champ Johan Castberg devrait entrer en production et permettre une croissance significative de la production pour 2025. Le champ Johan Castberg et son infrastructure devraient préparer le terrain pour la création d’une nouvelle province pétrolière dans l’Arctique. À lui seul, le champ contiendrait jusqu’à 650 millions de barils d’équivalents pétrole.