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La Norvège a accepté de servir d’intermédiaire pour aider à débloquer les fonds fiscaux destinés à l’Autorité palestinienne (AP) et détenus par Israël, a déclaré jeudi le ministre norvégien des Affaires étrangères.

En vertu des accords de paix provisoires conclus dans les années 1990, le ministère israélien des finances perçoit des impôts pour le compte des Palestiniens et effectue des transferts mensuels à l’Autorité palestinienne. Mais aucun paiement n’a été effectué depuis novembre, suite au déclenchement de la guerre entre Israël et les terroristes du Hamas basés dans la bande de Gaza en octobre.

Le 21 janvier, des responsables israéliens ont déclaré que le cabinet israélien avait approuvé un plan visant à ce que les fonds fiscaux gelés destinés à la bande de Gaza soient conservés par la Norvège au lieu d’être transférés à l’Autorité palestinienne.

Jeudi, le ministre des Affaires étrangères Espen Barth Eide a déclaré que la Norvège avait accepté d’agir en tant qu’intermédiaire pour le transfert des fonds fiscaux, mais que les détails étaient encore en cours d’élaboration.

« Des travaux sont en cours pour tenter d’établir le cadre d’une telle solution. Nous sommes en dialogue avec les autorités israéliennes et palestiniennes ainsi qu’avec d’autres parties prenantes », a déclaré M. Barth Eide à Reuters, sans donner plus de détails.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas se serrent la main lors des funérailles de Shimon Peres sur le Mont Herzl, à Jérusalem, en 2016. (crédit : AMOS BEN GERSHOM/GPO)

Il s’est dit profondément préoccupé par la situation financière de l’Autorité palestinienne, qu’il a qualifiée de « grave ».

Ces recettes sont nécessaires à la survie de l’Autorité palestinienne.

En outre, le gel « met en péril la capacité de l’Autorité palestinienne à fournir des services de base, tels que le paiement des salaires des travailleurs de la santé et des enseignants, entre autres », a-t-il déclaré.

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L’accès à ces revenus est essentiel à la survie de l’Autorité palestinienne, qui exerce une autonomie limitée en Cisjordanie.

Plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, souhaitent que l’AP joue un rôle dans l’administration de la bande de Gaza si la guerre prend fin.

La Norvège s’inscrit dans le cadre d’un effort international visant à mettre en place un vaste gouvernement d’unité palestinienne, les pays occidentaux souhaitant que l’Autorité palestinienne y joue un rôle clé.

Le pays a joué un rôle de facilitateur dans les pourparlers de 1992-1993 entre Israël et l’Organisation de libération de la Palestine, qui ont abouti aux accords d’Oslo en 1993.

Le 2 novembre, Israël a déclaré qu’il procéderait au transfert de recettes fiscales à l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, mais qu’il retiendrait les fonds destinés à Gaza, gouvernée par le Hamas mais où l’Autorité palestinienne aide à couvrir les salaires du secteur public ainsi que les médicaments et les programmes d’aide sociale.

Mais le 6 novembre, l’Autorité palestinienne a déclaré qu’elle souhaitait recevoir la totalité de l’argent et qu’elle n’accepterait pas de conditions l’empêchant de payer son personnel. On estime qu’elle dépense environ 30 % de son budget à Gaza.&#13 ;

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