Le Congo coupera plus de forêt tropicale malgré le soutien norvégien pour la protection de la forêt tropicale - 3
KISANGANI, KONGO.Pêcheurs Wanagi Stanley Falls dans le fleuve Congo à Kisangani,.Photo : Heiko Junge / Norway\.mw

La Norvège a promis plus d’un milliard de couronnes pour préserver la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. Le gouvernement congolais accepte l’argent, mais s’ouvrira également à davantage d’exploitation forestière industrielle.
La Rainforest Foundation et d’autres organisations environnementales tirent la sonnette d’alarme après que le ministre de l’Environnement, Robert Bopolo Mbongeza, a déclaré la levée de l’interdiction de nouvelles concessions forestières. L’interdiction ou le moratoire a été introduit en 2002 pour empêcher l’impunité et la destruction de la forêt tropicale à la suite de la guerre civile dans le pays. Maintenant, le gouvernement congolais veut fournir de nouveaux permis d’exploitation forestière et garantir des recettes fiscales accrues.

400 millions par an
La déclaration de Mbongeza intervient quelques mois seulement après que la Norvège a promis jusqu’à 400 millions par an jusqu’en 2020 pour soutenir la préservation de la forêt tropicale dans le soi-disant bassin du Congo. Plus de la moitié de la superficie forestière est située au Congo.
– Une abrogation du moratoire entraînera une déforestation à grande échelle et incontrôlée au Congo, prévient Gunnell Sandanger, conseiller principal de la Rainforest Foundation.
S’ouvrir à davantage d’exploitation forestière légale déclenchera un déluge de destruction de l’environnement, d’abus sociaux et de corruption et sapera les efforts de conservation de la forêt tropicale de la RDC pour prévenir le changement climatique, selon une note préparée par la Rainforest Foundation, Greenpeace et neuf autres organisations internationales et locales. .
– Plus professionnel
Le ministre du Climat et de l’Environnement Vidar Helgesen (H) se dit sceptique, mais discutera des plans avec le Congo. Il souligne que l’exploitation légale ne constitue aujourd’hui que 1 à 2 pour cent du marché national, le reste du bois provient de l’exploitation forestière illégale.

Source : NTB scanpix / Norvège aujourd’hui