Le Centre d'Oslo fête ses dix ans au service de la démocratie - 3
OSLO. Kofi Annan, le Premier ministre Kjell Magne Bondevik et Erna Solberg lors d’une célébration du 10års-anniversaire d’Oslosenterets.Photo : Cornelius Poppe / NTB scanpix

Le Centre d’Oslo de Kjell Magne Bondevik a célébré son dixième anniversaire en présence de dignitaires internationaux et de l’élite des universitaires étrangers norvégiens.

L’ancien haut responsable de l’ONU Kofi Annan, le Premier ministre Erna Solberg et le Secrétaire général du Conseil de l’Europe Thorbjorn Jagland, qui a cofondé le centre il y a dix ans, étaient présents. L’élite des chercheurs étrangers norvégiens et des invités internationaux à Oslo étaient également présents.
La Première ministre Erna Solberg estime que le centre signifie beaucoup.
– On peut ne pas en tenir compte en Norvège, car leur principal objectif est l’étranger. Il faut des intermédiaires qui permettent aux gens de parler et de s’assurer que les processus se déroulent bien, déclare Solberg dans un bref commentaire à l’agence de presse NTB.
Le centre d’Oslo était une innovation lorsqu’il a été créé pour promouvoir le dialogue religieux et contribuer à l’édification de la démocratie. Le fait que le centre serait financé en partie par des mécènes privés, a fait débat. Aujourd’hui, le centre reçoit 7,5 millions de NOK du ministère des Affaires étrangères pour ses projets. Le reste du budget, un total de 20 millions de NOK maigres, provient d’autres sponsors.

Démocraties fragiles
Ce sont principalement des projets de démocratie que le centre mène aujourd’hui, actuellement dans huit pays principalement en Afrique et en Asie mais aussi en Europe, dans le pays Ukraine.
– Nous avons aidé plusieurs démocraties émergentes et fragiles à faire fonctionner les institutions démocratiques, dit Bondevik.
Il se réfère spécifiquement à la Somalie, où le centre a aidé les partis politiques et rédigé une nouvelle loi sur les partis.
– Je suppose que nous avons largement obtenu ce que nous voulions, répondit-il s’il y a quelque chose qui ne se passe pas comme prévu. Mais le Soudan du Sud est une grosse déception, ajoute-t-il.
– Nous sommes de plus en plus sollicités, c’est un signe probable que nous avons fait quelque chose de bien. C’est essentiel pour la paix, car dans les pays où les gens sentent qu’ils n’ont aucune influence, ils se rebelleront tôt ou tard. C’est souvent violent, dit-il.
Dans le Festschrift qui a été lancé à cause de l’anniversaire, il y avait entre autres, souligné que le développement démocratique au niveau international a stagné, et que le soutien aux valeurs démocratiques libérales est sous pression.

Source : NTB scanpix / Norway\.mw