ChambreIllustration.Chambre.Photo : pixabay.com

Amnesty International affirme que les professionnel(le)s du sexe en Norvège sont victimes d’importantes violations des droits humains.

L’organisation lance jeudi un nouveau rapport, dans lequel elle pointe un certain nombre de circonstances inacceptables. Le secrétaire général John Peder Egenæs estime que la Norvège ne garantit pas les droits des travailleurs du sexe, auxquels le gouvernement s’est engagé au niveau international.
– Ce qui est problématique avec le « modèle nordique » où l’achat de services sexuels est criminalisé mais pas la vente, c’est la sauvegarde apparente des intérêts des professionnel(le)s du sexe, alors qu’en réalité, il place les professionnel(le)s du sexe au centre des poursuites pénales de la police et conduit à de nombreuses violations du sexe droits des travailleurs, dit Amnesty International.
Amnesty estime que le travail du sexe entre adultes consentants devrait être autorisé, arguant qu’il n’existe aucune preuve de recherche montrant que le marché du sexe a diminué à la suite de l’interdiction.
Créer de l’agitation
Le rapport « Le coût humain de l’écrasement du marché » décrit le travail préventif de la police d’Oslo et les méthodes de stress qui visent à créer des troubles dans l’environnement. Les prostituées sont expulsées de l’appartement où elles travaillent ou habitent, elles sont surveillées dans la rue, interrogées, arrêtées et risquent d’être expulsées du pays. Ils reçoivent une amende parce qu’ils refusent de donner leur nom ou ils seront expulsés.
Certains hésitent à transporter des préservatifs parce que c’est quelque chose que la police recherche souvent. La police confirme que la découverte de préservatifs dans un appartement est utilisée comme preuve de prostitution. Dans la pratique, c’est donc une infraction pénale de posséder des préservatifs, a-t-il affirmé.
– La police use de tous ses pouvoirs pour encadrer les femmes, car c’est le moyen le plus simple de se débarrasser du problème, explique un avocat qui n’est pas nommé dans le rapport.

Ne pas signaler
En raison du comportement de la police, les femmes évitent de signaler les crimes dont elles sont victimes.
– Vous n’appelez la police que si vous pensez que vous allez mourir, dit une femme interrogée.
Le rapport indique que plusieurs travailleuses du sexe ont été expulsées des appartements dans lesquels elles vivaient après avoir signalé des viols et des vols.
L’organisation estime que la Norvège viole le droit des victimes à la protection contre la violence et la discrimination parce qu’elles n’ont pas vraiment la possibilité de signaler les abus.

Source : NTB Norway\.mw / Norvège aujourd’hui

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