La semaine dernière, les travaux ont commencé pour mettre en place une clôture de 200 mètres de long le long de la frontière avec la Russie sur Storskog à Sør-Varanger. Les médias russes surveillent de près.

Des barrières frontalières sont construites dans toute l’Europe. À Storskog, une clôture en fil de fer de 3,5 mètres de haut a été installée le long de la frontière russo-norvégienne.

Selon le correspondant étranger de NRK, Morten Jentoft, c’est devenu un « sujet brûlant » en Russie.

– C’est une question dont tous les médias russes se sont emparés. Plus d’informations telles que le fait qu’il s’agit d’une clôture relativement courte ne sont pas arrivées. De nombreux Russes pensent que cela correspond à la façon dont le monde extérieur, y compris la Norvège, s’isole désormais du pays, dit Jentoft.

NRK a visité un certain nombre de journaux en ligne russes qui examinent la clôture.

La presse russe a décrit la clôture frontalière

Le site d’information russe Bagnet écrit que la Norvège construit un mur pour se séparer de la Russie.
Le chef du Barensekretariatet à Kirkenes, Lars Georg Fordal, a également été rejoint par les médias russes qui examinent la clôture frontalière. Fordal dit que la critique négative n’est pas surprenante.

– Les journaux étrangers que j’ai vus n’écrivent pas grand-chose sur le fait que la clôture mesure 200 mètres. Cela donne un signal négatif. Cela aurait pu être fait de manière plus constructive si l’on avait eu un meilleur dialogue.

Grand débat en Norvège

La clôture frontalière a suscité un débat considérable en Norvège. Le secrétaire d’État Ove André Vanebo au ministère de la Justice, a déclaré que l’objectif de la clôture est d’assurer le contrôle du point de passage frontalier.

– Une clôture de 200 mètres de long sera un armement puissant sur les infrastructures autour du poste frontière. La clôture facilitera la gestion de tout flux important de population, dit Vanebo.

Fordal pense que la clôture est complètement inutile.

– La frontière fait 196 km de long. Il ne sera donc pas possible de le franchir illégalement. On pourra aller à cinq mètres à gauche de la clôture et éclabousser l’eau, ou s’occuper d’autres endroits le long de la frontière. La clôture ne résout aucun problème et dégage un symbolisme très négatif, explique Fordal.

Source : NRK / Norvège aujourd’hui