Le Premier ministre Theresa May assure que la Grande-Bretagne est sur la bonne voie pour sortir de l’UE. Elle promet d’appuyer sur le « bouton Brexit » avant fin mars.

– Ce sera un moment déterminant pour l’ensemble de notre pays, a déclaré May mardi au Parlement.

La Chambre du Parlement a pris la décision finale la veille. qui donne désormais au gouvernement le pouvoir de retirer le pays de l’UE. Cela se fait en déclenchant l’article 50 du traité de Lisbonne de l’UE.

Avant le discours de May au Parlement, il y avait des spéculations selon lesquelles elle appuierait immédiatement sur le « bouton Brexit ».

Elle ne l’a pas fait, mais elle a promis de tenir l’engagement de déclencher l’article 50 d’ici la fin mars. La reine Elizabeth approuvera officiellement la décision du Parlement dans quelques jours.

– Nous continuons de suivre le calendrier que j’ai proposé il y a six mois, a déclaré le Premier ministre.

Les changements de Lords ont été supprimés
Le projet de loi sur le Brexit proposé par le gouvernement au Parlement a d’abord été amendé par les Lords à la Chambre des Lords. Ils voulaient garantir les droits des citoyens de l’UE résidant au Royaume-Uni.

En outre, ils voulaient donner au Parlement la possibilité de voter sur l’accord sur le Brexit que le gouvernement négociera avec l’UE.

Mais les modifications ont été supprimées par la Chambre des communes, et lorsque l’affaire est revenue à la Chambre des Lords lundi soir, la version du gouvernement y a également été acceptée.

Le leader travailliste Jeremy Corbyn qualifie la décision de rejeter les droits des citoyens européens de « très décevante », écrit The Guardian.

Nicolas Hatton, leader du mouvement populaire ‘The 3million’ , craint que les 3 millions de citoyens européens vivant en Grande-Bretagne ne deviennent des monnaies d’échange politiques.

Nouveau référendum écossais ?
La victoire de May au Parlement lundi a eu un arrière-goût amer en raison de l’annonce du premier ministre écossais Nicola Sturgeon.

Plus tôt dans la journée, elle a soumis son projet d’organiser un nouveau référendum sur la sécession écossaise de la Grande-Bretagne.

De nombreux analystes pensent que May ne pourra en pratique pas rejeter la demande. Mais elle fera tout son possible pour reporter le vote jusqu’à la fin du Brexit.

Sturgeon laisse ouverte la possibilité qu’un nouveau référendum soit abandonné. Mais ensuite, le gouvernement de Londres devra convenir d’un compromis avec l’Écosse sur ses relations avec l’UE après le Brexit. Le Premier ministre souhaite idéalement un accord dans lequel les Écossais continuent de faire partie du marché intérieur de l’UE.

Conservateurs divisés

Selon plusieurs journaux britanniques, May avait bien l’intention de déclarer mardi la sortie de l’article 50. Apparemment, ce sont les plans de Sturgeons pour un nouveau référendum écossais qui ont forcé le Premier ministre à revenir au calendrier initial.

L’initiative de Sturgeon pourra contraindre May à plaider contre la sécession écossaise pendant qu’elle négocie le désengagement britannique de l’UE.

De plus, May pourrait faire face à une opposition croissante au sein de son propre parti.

– L’unité conservatrice est plus fragile qu’il n’y paraît, déclare à l’AFP le politologue Tim Bale de l’université Queen Mary de Londres.

Il pense que les divisions vieilles de plusieurs décennies entre les partisans et les non-conservateurs reviendront à la surface. Les eurosceptiques sont désormais aux commandes, mais la plupart des conservateurs souhaiteraient en fait toujours l’adhésion à l’UE.

Source : NTB scanpix / Norway.mw

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