Le gouvernement propose de supprimer la plupart des dispositions spéciales pour les réfugiés concernant les retraites et l’assurance nationale. De plus, ils veulent introduire une condition de cinq ans de résidence pour percevoir des prestations en espèces.

Le gouvernement a évalué les programmes d’aide sociale aux réfugiés et est sur le point de présenter ses propositions d’austérité au Parlement.

L’une des propositions signifie que la disposition spéciale pour les réfugiés dans la loi sur l’assurance nationale est en grande partie abrogée.

– Il n’est pas juste que les immigrés puissent obtenir de meilleures conditions que les autres ressortissants. Les programmes de protection sociale ne doivent pas discriminer en faveur des réfugiés contre les citoyens norvégiens et les autres résidents légaux en Norvège, a déclaré le ministre des Finances Siv Jensen.

Traitement égal
L’un des principaux changements est la suppression de l’exemption de l’exigence de 40 ans de résidence en ce qui concerne les pensions de vieillesse et les prestations d’invalidité. Cela signifie que les réfugiés ne recevront plus automatiquement la pension minimale lorsqu’ils atteignent l’âge de la retraite ou les prestations d’invalidité automatiques pour les maladies chroniques.

– En supprimant les droits spéciaux pour les réfugiés, ce groupe sera traité sur un pied d’égalité avec tous les autres groupes en Norvège, tels que les citoyens norvégiens de retour de longs séjours à l’étranger, a déclaré la ministre du Travail et des Pensions, Anniken Hauglie à NTB l’été dernier, lorsque les propositions ont été soumises pour consultation.

Les réfugiés de plus de 67 ans et les réfugiés handicapés tomberont plutôt sous le régime des prestations complémentaires, une sorte de système de prestations sociales.

Il s’agit d’un régime qui garantira un revenu minimum aux personnes ayant atteint l’âge de 67 ans, mais dont la durée de résidence est plus courte lorsqu’elles n’ont pas pu constituer des droits à pension de retraite suffisants dans le cadre du système d’assurance nationale.

Jensen a déclaré que les modifications du projet de loi, qui, selon Nettavisen, seront soumises par le Cabinet mercredi, équilibreront les intérêts de la sécurité du revenu des demandeurs d’asile et des réfugiés avec la considération que la Norvège ne doit pas être considérée comme un pays de destination particulièrement attrayant.

Économise des milliards
– Ceux qui obtiennent un permis de séjour se voient proposer des dispositions adéquates et appropriées. Il est également important que la Norvège n’offre pas d’avantages plus intéressants que d’autres pays. La Norvège ne devrait pas être le premier choix des réfugiés car il est facile de bénéficier de la sécurité sociale ou d’autres prestations sociales, dit-elle.

Des propositions d’amendement ont été soumises pour consultation l’été dernier avec une date limite de novembre. De nombreux organes consultatifs ont été très négatifs aux changements proposés.

Sur le plan économique, ces mesures de resserrement prendront pleinement effet d’ici 2060. Le gouvernement estime d’ici là les économies annuelles comprises entre 2,4 et 4,6 milliards de couronnes.

Source : NTB scanpix / Norway.mw

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