Comité pour savoir comment prévenir les meurtres de partenaires

Les chercheurs ont établi que les meurtres de partenaires peuvent être évités. Bientôt, le ministre de la Justice, Per-Willy Amundsen (Parti du progrès), mettra sur pied un comité pour savoir comment.

– Nous visons à constituer le comité avant la fin août 2017, dit Amundsen à NTB.

Le comité examinera s’il faut établir une commission d’enquête permanente pour examiner chaque meurtre de partenaire en Norvège. La Médiatrice pour l’égalité et la discrimination, Hanne Bjurstrøm, et le Secrétariat de crise ont discuté d’une telle « commission des accidents ».

« Nous avons un grand défi dans la société norvégienne, et il est clair que les efforts ne sont pas assez bons », a récemment déclaré Bjurstrøm à NTB.

Une commission d’enquête chargée d’enquêter sur ce qui n’allait pas avant les meurtres contribuera à réduire le nombre de ces meurtres, dit-elle.

7 des 27 victimes de meurtre l’an dernier étaient le partenaire ou l’ex-partenaire de l’agresseur. Alors que d’autres types de meurtres figurent dans les statistiques, le nombre d’homicides entre partenaires reste en moyenne au même niveau au cours des 25 dernières années.

Rapport de 2015

Il y a dix-huit mois, fin 2015, le gouvernement a reçu un rapport de recherche qui concluait que les meurtres de partenaires ne se produisent pas sans avertissement. Dans sept cas sur dix, la violence a été signalée à l’avance. Il est donc possible de prévenir, précisent les chercheurs. Ils ont également déterminé les facteurs de risque.

Selon le rapport, les particuliers ne sont pas pris au sérieux lorsqu’ils alertent la police ou les services de santé sur la violence conjugale. Les différentes agences ne se mettent pas en garde contre les risques dont elles sont conscientes. Les chercheurs ont passé en revue tous les homicides entre partenaires de 1990 à 2012 où il y a un verdict.

Ignore les précurseurs

Lundi, le procès de l’un des homicides entre partenaires de l’année dernière commence, impliquant une femme de 37 ans et son fils de 12 ans qui ont été tués à Kirkenes. Le mari de la femme, âgé de 59 ans, a reconnu les meurtres. La femme était en contact avec la police peu de temps auparavant, et la police a été critiquée pour ne pas avoir utilisé les outils qu’elle est tenue d’utiliser pour découvrir le risque de violence conjugale.

Voir les questions dans leur contexte

Le ministre admet qu’il est nécessaire d’accroître les connaissances et l’expertise de la police et du système de soutien et de renforcer la prévention.

Interrogé sur ce qu’un comité sera en mesure de contribuer à la connaissance par rapport au rapport de recherche de 2015, Amundsen répond :

– Le comité enquêtera sur des questions jugées importantes pour prévenir les meurtres de partenaires et le but est que des professionnels expérimentés évaluent plusieurs problèmes dans leur contexte. Par ses travaux, le Comité disposera d’une meilleure base de comparaison et d’analyse systématique que l’autorité de contrôle individuelle. Le rapport de recherche sera l’une des bases importantes du comité.

Nouveau plan d’action

Le ministre de la Justice informe également qu’il sera examiné « au cours de l’automne » s’il convient d’élaborer un nouveau plan d’action contre les violences conjugales. Le plan actuel expire cette année.

– Les plans d’action sont un bon instrument dans des domaines où plusieurs ministères doivent interagir pour obtenir les meilleurs résultats. La violence dans les relations étroites est un domaine où l’égalité des sexes, la criminalité, la santé et les instruments de politique sociale sont nécessaires, dit Amundsen.

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