Deux hommes reconnus coupables de recours au travail forcé en horticulture

Deux hommes dans la trentaine et la soixantaine ont été condamnés à des peines de prison par la Cour suprême pour avoir exploité des travailleurs saisonniers indiens en tant que travailleurs forcés dans deux centres horticoles de l’est de la Norvège.

Les deux hommes sont également reconnus coupables d’autres infractions pénales graves. L’homme dans la trentaine a été condamné à quatre ans et demi de prison, tandis que l’homme dans la soixantaine a été condamné à trois ans et deux mois de prison. Les verdicts sont un peu plus doux qu’en Cour d’appel.

Le verdict est important pour l’interprétation de l’interdiction de la traite et du travail forcé du Code pénal. Il fournit également des orientations sur le niveau de sanction en cas d’un tel crime, déclare la Cour suprême.

Accords volontaires

Le tribunal souligne que les travailleurs saisonniers indiens ont conclu des accords volontaires pour travailler en Norvège avant de venir dans le pays.

Ils se sont portés volontaires pour revenir plusieurs fois d’Inde pour travailler dans l’horticulture norvégienne, et la force physique n’a pas été utilisée à leur égard. Ils n’ont pas non plus été détenus, bloqués ou directement isolés du monde extérieur, ni menacés ou amenés par la ruse en Norvège sur de faux locaux.

Néanmoins, la Cour suprême déclare que trois travailleurs saisonniers indiens ont été utilisés pour le travail forcé dans les jardins.

« Ils étaient largement sous-payés, devaient supporter des conditions de travail et de vie très difficiles et avaient peu de réelle liberté d’action et de liberté de mouvement », écrit la Cour suprême dans le verdict.

Travail forcé similaire à la traite

Le tribunal rappelle que les cas de travail forcé sont différents, mais ce cas s’apparente au dumping social. Comme il s’agit d’un trafic d’êtres humains, la sanction doit être sévère.

Une troisième personne détenue au tribunal pour trafic d’êtres humains a fait appel de la peine d’un an de prison pour fraude économique flagrante. Cet appel n’a pas été accueilli par la Cour suprême.

© NTB Norway.mw / La Norvège aujourd’hui