Le Premier ministre allemand, Angela Merkel, veut arrêter les négociations entre l’Union européenne et la Turquie sur l’adhésion de la Turquie à l’UE.

« Je ne les vois jamais rejoindre. Et je n’aurais jamais pensé que cela arriverait », a déclaré Merkel lors d’un débat avec le leader social-démocrate allemand, Martin Schulz, dimanche soir.

Merkel a ajouté qu’elle aimerait parler aux autres pays de l’UE pour voir « si nous pouvons arrêter ces négociations d’adhésion ». Schulz a également déclaré qu’il souhaitait mettre fin aux négociations.

Les relations entre les deux pays de l’OTAN, l’Allemagne et la Turquie, sont actuellement très mauvaises. Au total, douze citoyens allemands sont actuellement emprisonnés en Turquie pour des raisons politiques, selon l’agence de presse AFP.

Un sondage indique que Merkel a remporté le débat

Le débat de dimanche était le seul duel télévisé entre Merkel et Schulz avant les élections allemandes du 24 septembre.

Merkel et les démocrates-chrétiens sont les principaux leaders des sondages, et le débat a été qualifié de dernière opportunité pour Schulz de renverser la situation.

Les sondages effectués juste après la diffusion n’indiquaient pas que le chef du SPD avait réussi. Deux sondages ont tous deux conclu que les téléspectateurs pensaient que Merkel avait remporté le débat.

La première partie de la bataille des mots concernait l’immigration et l’intégration. Merkel a défendu sa décision quelque peu indéfendable de ne pas fermer les frontières lorsque des centaines de milliers de migrants et de réfugiés ont tenté d’entrer en Allemagne en 2015.

Grande coalition

Plusieurs commentateurs politiques pensent que la campagne électorale allemande jusqu’à présent a été ennuyeuse. Le magazine Der Spiegel a récemment lancé un appel aux deux candidats au poste de Premier ministre pour qu’ils se réveillent !

Les sociaux-démocrates et le Parti chrétien-démocrate (CDU) de Merkel, traditionnellement opposants politiques, travaillent ensemble depuis plusieurs années au sein d’une coalition.

Dans le débat avec Merkel, Schulz n’a pas exclu la possibilité de poursuivre la coopération gouvernementale avec la CDU.

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