Un réseau nigérian de mariage fictif démantelé

Un réseau nigérian de mariages fictifs démantelé en Allemagne et au Portugal

Le 12 septembre 2017, une opération de police internationale soutenue par Europol a abouti à 50 perquisitions domiciliaires et à l’arrestation de 5 suspects.

L’enquête, menée par la police fédérale allemande et le Département des enquêtes criminelles de Berlin, en étroite coopération avec le Service portugais de l’immigration et des frontières / SEF, a été ouverte en octobre 2016 sur des soupçons de facilitation de l’immigration illégale via des mariages de complaisance, soi-disant mariages fictifs.

Les enquêteurs ont identifié un réseau criminel dirigé par le Nigéria qui était engagé dans la facilitation de ces mariages fictifs en fournissant de fausses informations et de faux documents aux officiers d’état civil, exploitant ainsi le système d’asile et d’immigration. Ces éléments criminels gagnaient d’énormes profits en organisant le statut de résidence dans l’UE pour les ressortissants nigérians grâce à ces mariages de complaisance.

Passeports et documents

L’action d’aujourd’hui en Allemagne a entraîné la saisie de nombreux passeports et documents. Au total, 7 mandats d’arrêt ont été émis, ainsi qu’une décision de gel de la Cour de justice de Berlin d’une valeur de 530 000 euros dont 309 950 euros auraient déjà pu être saisis

Simultanément, le Service portugais de l’immigration et des frontières / SEF a effectué des perquisitions domiciliaires à Lisbonne, à l’occasion desquelles des certificats, passeports et permis de séjour UE frauduleux ont été saisis.

Le centre de lutte contre le trafic de migrants d’Europol a été impliqué dans cette enquête dès le début, fournissant un soutien analytique sur mesure et coordonnant la coopération entre les deux États membres de l’UE. Au cours des journées d’action, deux agents d’Europol ont été déployés en Allemagne et au Portugal pour apporter un soutien sur place aux enquêteurs nationaux, notamment en échangeant des données en temps réel et en recoupant les bases de données d’Europol.

© Europol / La Norvège aujourd’hui