Les Norvégiens (et tous les ressortissants étrangers) en détention criminelle en Syrie et en Irak sont confrontés à un avenir judiciaire incertain : poursuites pénales locales ou extradition vers leur domicile.

Le débat entre les membres de la coalition internationale a le statut d’extrémistes étrangers détenus sous le feu des projecteurs.

Lors de la conférence, le ministre norvégien de la Défense Frank Bakke-Jensen (H) a transmis la position de la Norvège selon laquelle les ressortissants étrangers devraient faire face à des tribunaux étrangers pour les poursuites de crimes présumés.

« Un Norvégien accusé d’actes criminels dans un pays étranger peut très bien faire face à des poursuites similaires en Norvège. » dit Bakke-Jensen. « Cette coalition a l’intention de recueillir des preuves sommaires et d’évaluer le statut global des ressortissants étrangers faisant l’objet de poursuites pénales en Syrie et en Irak. »

ÉTATS-UNIS CONTRE
Les représentants de la coalition des États-Unis ont adopté une position opposée
position sur la position de la Norvège.

Les États-Unis soutiennent que tous les ressortissants étrangers en détention devraient être renvoyés dans leur pays d’origine pour faire face à des poursuites, notant que les structures gouvernementales et les systèmes judiciaires en Syrie et en Irak risquent de s’effondrer.

LE MINISTRE DE NORVÈGE N’EST PAS D’ACCORD
Le ministre de la Défense Bakke-Jensen n’est pas d’accord avec la position américaine et considère plutôt que l’accent est mis sur un processus juridique établi et équitable au niveau local apportant de meilleurs résultats à long terme.

« Créer la stabilité dans la région et permettre aux principes de droit internationalement reconnus d’être établis est considéré comme la meilleure ligne de conduite. »

« Rappelez-vous que ces prétendus guerriers et/ou criminels norvégiens en discussion se sont placés en Syrie ou en Irak de leur propre gré. » a déclaré le ministre norvégien.

« Ces (accusés) ont voyagé et rejoint une organisation terroriste de leur plein gré et ont probablement participé à un certain nombre d’opérations laides. »

« Notre position est qu’en créant un environnement stable (en Syrie et en Irak) qui permet un système juridique fonctionnel statuant dans des cadres internationalement acceptés, une poursuite équitable des Norvégiens et de tous les ressortissants étrangers se manifesterait. »

100 NORVÉGIENS – Des milliers d’EXTRÉMISTES
L’analyse du Service de sécurité de la police (PST) indique qu’environ 100 Norvégiens ont rejoint volontairement le groupe extrémiste IS. 20 sont décédés, 40 sont retournés en Norvège et 40 ont un statut inconnu.

Des milliers de criminels présumés de pays étrangers sont actuellement détenus et en attente de poursuites sur des sols étrangers.

Un groupe de Human Rights Watch reconnaît que les tribunaux militaires kurdes opèrent et traitent des criminels présumés, mais le groupe n’a pas encore vu de poursuites contre des ressortissants étrangers au tribunal.

© NTB Norway.mw / #La Norvège aujourd’hui