La première réunion formelle entre le nouveau ministre norvégien du climat et le commissaire européen au climat s’est terminée par un accord sur le fait qu’un programme climatique européen en attente pourrait être retardé dans la réponse aux préoccupations norvégiennes concernant le langage technique, mais ne subira aucun obstacle politique.

Le ministre norvégien du Climat et de l’Environnement Ola Elvestuen (Parti libéral) a tenu sa première réunion ministérielle avec le commissaire européen au climat, Miguel Arias Cañete, à Bruxelles, lundi 5 mars. Commentant la réunion, Elvenstuen déclare qu’il considère que les négociations actuelles entre la Norvège et l’UE sur les accords sur le climat prennent plus de temps que prévu, mais uniquement en ce qui concerne les détails techniques plutôt que de sérieuses différences de politique.

Le bureau de l’ancien ministre norvégien du climat Vidar Helgesen avait projeté l’espoir de finaliser ces accords avec l’UE au début de 2018, mais le ministre Elvenstuen n’est pas optimiste avec cette projection et prévoit un nouveau retard ; « J’espère que nous terminerons cet automne, mais je ne prévois pas que nous finalisions les détails avant l’été. » a signalé Elvestuen à NTB.

Le commissaire européen Cañete s’est montré optimiste quant à sa rencontre avec le ministre Elvenstuen : « J’ai le sentiment que nous partageons des intérêts et des objectifs communs . Les complications que nous voyons sont des désaccords techniques. Nous connaissons le travail qui nous attend pour résoudre ces problèmes techniques, mais nous sommes entièrement d’accord sur les priorités politiques globales. Bien que nous ayons toujours des réunions positives avec la Norvège, j’espère que toutes nos futures réunions seront aussi productives. Il n’y a pas de problèmes que nous ne puissions résoudre. – a déclaré Arias.

Les « questions techniques » concernent les décisions de l’UE en matière de climat. La Norvège recherche des adaptations spécifiques dans le plan climatique proposé par l’UE conformément aux accords EEE/UE existants.

Retards de l’UE
Le traitement de ces formalités linguistiques techniques est retardé en raison des négociations internes de l’UE. Les derniers compromis linguistiques ont été traités en décembre 2018.

3 préoccupations
Lorsque les pourparlers de l’UE sur le climat reprendront à leur terme, la Norvège se concentrera sur 3 sujets de préoccupation :

* Statut de l’accord. La Norvège avait d’abord proposé un accord bilatéral avec l’UE mais cet accord a été écrasé à Bruxelles. La Norvège a alors répondu en proposant un compromis d’incorporation avec le protocole EEE 31 ; une coopération volontaire consistant à inclure les questions non spécifiques dans l’accord EEE. La Commission européenne a jusqu’à présent exprimé sa volonté de discuter de cette proposition de compromis norvégienne.

* Supervision de contrôle. Tel qu’il est proposé, un système de contrôle et de surveillance distinct est nécessaire pour garantir la participation de la Norvège aux décisions de l’UE. Une solution proposée est un contrôle des règles de l’EEE par l’intermédiaire de l’autorité de l’ESA.

* Impact énergétique. L’UE est en train de mettre en place un système de rapports nationaux sur les performances réglementaires en matière d’énergie et de climat. La Norvège s’est positionnée pour préférer garder ces réglementations sur la performance énergétique/climatique hors de la table.

Une position fondamentale de la politique norvégienne a été de demander à l’UE d’appliquer les accords EEE existants en tant que cadre alors qu’elle s’aventure dans de nouvelles arènes réglementaires.

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