Le journal français Le Monde rapporte que le 2 mai, Jacob Wærness, un Norse anciennement employé par le Service de sécurité de la police norvégienne (PST) a été arrêté à Paris et accusé de financement illégal du terrorisme.

Jacob Wærness a été arrêté lors d’une escale à l’aéroport Charles de Gaulle de Paris et fera face à des accusations devant les tribunaux français aujourd’hui, le 11 mai.

Norwegian Broadcasting Corp. (NRK) a d’abord rapporté l’histoire en Norvège.

Wærness est l’un des 8 suspectés de soutenir financièrement le terrorisme via la société française Lafarge : une cimenterie faisant des affaires en Syrie. Lafarge est accusé d’avoir payé l’EI pour continuer à faire des affaires avec la Syrie.

De 2011 à 2013, Wærness était chef de la sécurité en Syrie pour LaFarge.

Après le retrait de l’armée du gouvernement syrien de la région en 2011, Lafarge est entré en contact avec divers groupes terroristes révolutionnaires militants, dont l’EI.

2016 LIVRE
L’enquête sur Lafarge a commencé en juin 2016 après que le Norvégien Jacob Wærness a publié un livre de 2016 révélant que la société française Lafarge a donné de l’argent à des militants syriens. Wærness a été interrogé à plusieurs reprises et a répété ces affirmations.

Les enquêteurs français ont tenté à plusieurs reprises d’interroger Wærness (maintenant en Suisse) mais il a refusé de se rendre en France ; suggérant plutôt que les enquêteurs viennent en Suisse ou qu’il pourrait peut-être répondre aux questions de la police via une connexion Internet-vidéo Skype.

PARLE ARABE
Frustrées par leur enquête déjouée, les autorités françaises ont décidé d’arrêter Wærness le 2 mai lors d’une escale d’une compagnie aérienne à Paris. Aftenposten n’a pas pu contacter Wærness le 10 mai.

Wærness parle arabe et est accusé d’avoir été en contact avec des dirigeants de divers groupes de combat en Syrie.

S’adressant à NRK fin 2017, Wærness a commenté son implication en Syrie : « Je n’ai jamais payé d’argent directement à ces groupes (terroristes). Quand j’ai payé de l’argent (pour Lafarge), c’était à l’ASL (les rebelles de l’Armée libre syrienne) comme paiement de rançon utilisé pour libérer des otages.

ACTION TERRORISTE
Dans une interview avec A Magazine, Wærness a déclaré que Lafarge a également versé de l’argent à l’EI avant que le groupe ne soit reclassé en tant qu’organisation terroriste. L’EI a demandé à Lafarge de payer des « taxes et frais » pour sa « protection ».

Le quotidien français Le Monde a rapporté en juin 2016 que le cimentier français Lafarge avait conclu des plans avec des factions terroristes syriennes, y compris le groupe État islamique IS, pour assurer les intérêts syriens.

Lafarge est un leader mondial de la production de matériaux de construction.

Le régime syrien d’Assad considère le Norvégien Jacob Wærness comme un criminel recherché susceptible d’être arrêté immédiatement sur le sol syrien.

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