L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a réuni les dirigeants mondiaux à La Haye pour promouvoir l’examen de propositions visant à renforcer les capacités des groupes de surveillance à évaluer, puis à attribuer la responsabilité aux États utilisant des armes empoisonnées interdites.

Le secrétaire d’État Audun Halvorsen (H) du ministère norvégien des Affaires étrangères est à La Haye et a donné un communiqué de presse, disant; « La Norvège confirmera les propositions qui permettent à l’OIAC de mieux faciliter l’acheminement de l’aide et des secours aux États membres victimes d’attaques chimiques illégales ». –

PARTIES RESPONSABLES
« La Norvège confirmera les propositions visant à révéler l’utilisation d’armes chimiques toxiques interdites, et la Norvège confirmera en outre toutes les propositions chargées de traduire en justice les responsables d’attaques chimiques illégales. »

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques supervise un traité de 1997 entre les pays membres qui interdit l’utilisation d’armes empoisonnées.

SOUTIEN ÉTATS-UNIS – UE
Hier, 26 juin, le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a appelé les nations à voter en faveur du renforcement du groupe de surveillance, affirmant que l’OIAC avait besoin de la capacité d’attribuer des responsabilités aux responsables d’attaques au poison toxiques interdites.

Les États-Unis et l’Union européenne ont déclaré qu’ils soutiendraient le projet de proposition présenté par les Britanniques, tandis que la Russie et plusieurs de ses alliés s’y sont opposés.

S’exprimant devant les nations assemblées, le ministre Johnson a déclaré; « À l’heure actuelle, les experts de l’OIAC peuvent dire où et quand une attaque a eu lieu, mais pas qui en était responsable. Si nous voulons vraiment faire respecter les interdictions sur les armes chimiques, cette lacune doit être comblée. »

Un vote sur la résolution aura lieu aujourd’hui, 27 juin, la proposition britannique exigeant un vote à la majorité des deux tiers pour recevoir la confirmation complète de l’OIAC.

OBJETS DE RUSSIE
Le représentant russe Georgy Kalamanov a déclaré que la proposition britannique était « une tentative claire de manipuler le mandat de l’OIAC et de saper la base juridique sur laquelle elle repose, avec laquelle nous sommes totalement en désaccord ».

« Nous devons réfléchir sérieusement à cette proposition et ne pas lui permettre de saper le sort de l’OIAC », a déclaré le Russe Kalamanov.

L’OIAC est un groupe technique et scientifique chargé de rechercher le type et l’étendue des armes toxiques illégales utilisées dans le cadre d’une attaque illégale, mais le groupe n’est actuellement pas habilité à déclarer officiellement quel groupe ou État a perpétré lesdites attaques.

ATTAQUES TOXIQUES
La Norvège et d’autres pays ont appelé à cette réunion de l’OIAC à La Haye pour renforcer les efforts mondiaux contre l’utilisation illégale d’armes chimiques, et cette réunion intervient alors que de nombreux rapports inquiétants font état de déploiement d’armes chimiques toxiques en Syrie, en Irak, en Malaisie et au Royaume-Uni.

La réunion de l’OIAC à La Haye se termine le 28 juin.

© NTB scanpix / #La Norvège aujourd’hui