L’ex-femme de Jair Bolsonaro, candidat de droite à la présidentielle au Brésil, a demandé l’asile en Norvège après les menaces de Bolsonaro, selon le journal Folha de São Paulo.

Le journal affirme avoir accès à un document du ministère brésilien des Affaires étrangères dans lequel il apparaît qu’Ana Cristina Valle a été exposée aux menaces de mort de Bolsonaro en 2011 alors qu’elle luttait pour les droits parentaux de leur fils de 12 ans.

En raison de la menace, elle a quitté le pays tout en demandant l’asile en Norvège. L’ambassadeur du Brésil à l’époque en Norvège a confirmé l’information au journal.

Bon père et mari

Valle elle-même rejette, dans une vidéo publiée sur Instagram, que son ex-mari la menaçait.

« J’étais très bouleversée de devoir nier cette sale histoire », a-t-elle déclaré dans la vidéo qu’elle a publiée après que le journal eut renvoyé l’affaire.

 »Bolsonaro est aimé de moi et de tous les autres. C’est un bon père et autrefois un bon mari.

Elle n’a pas commenté l’authenticité du document auquel le journal faisait référence.

Valle est candidat pour un siège au congrès de Rio de Janeiro et utilise le nom de famille de Bolsonaro dans la campagne.

La gauche prend la tête

Bolsonaro est toujours à l’hôpital après avoir été poignardé le 6 septembre lors d’un scrutin dans le nord de Rio de Janeiro. Il a été critiqué pour ce que l’on appelle des éruptions racistes, misoginistes et homophobes. Il a également déclaré qu’il ne croyait pas au changement climatique causé par l’homme.

Dans une enquête menée par l’Institut Ibope, il apparaît que 50% des femmes interrogées ne voulaient pas voter pour Bolsonaro. Les femmes brésiliennes ont également fait le sujet #nothim, (en norvégien #ikkehan), qu’elles utilisent dans les manifestations contre Bolsonaro sur les réseaux sociaux.

Les sondages montrent également que le candidat de gauche, Fernando Haddad, ronge l’avance dont jouissait autrefois Bolsonaro, et est en hausse de 22%. Bolsonaro est toujours favori, avec ses 28%, mais son avance est nettement plus faible qu’auparavant.

Haddad a été nommé candidat du Parti travailliste brésilien après que le collège électoral du pays a exclu le président emprisonné Luiz Inacio Lula da Silva des élections de cette année.

© NTB scanpix / #La Norvège aujourd’hui