Mahad Mahamud a perdu son appel à rester en Norvège

Le bioingénieur Mahad Mahamud a été rejeté par la Cour d’appel de Borgarting dans sa poursuite pour conserver sa citoyenneté norvégienne et son droit de rester.

La cour d’appel a conclu, comme le tribunal de district d’Oslo, qu’il était probable que Maahamud avait sciemment fourni de fausses informations sur ses antécédents, ce qui était essentiel pour son séjour et sa citoyenneté ultérieure.

«Les changements, les contradictions et les manques de crédibilité dans les explications ont indiqué que la fiabilité de l’information était faible. L’expulsion n’est pas disproportionnée, d’autant plus que tout le séjour en Norvège est basé sur des informations erronées», est-il notamment indiqué dans le jugement.

Le verdict a été unanime.

De Djibouti

L’une des questions les plus importantes dans l’affaire est de savoir si Mahamud est originaire de Somalie ou de Djibouti. Un homme dont Mahamud a toujours prétendu n’être qu’une relation d’affaires à Djibouti, le tribunal pense pouvoir prouver qu’il s’agit en réalité de son frère.

«Quand on peut déterminer avec une grande certitude que Mahamud ment au sujet de son frère à Djibouti, cela implique que sa crédibilité globale a des lacunes absolument cruciales», selon le verdict.

Lorsque Mahad Mahamud est arrivé en Norvège en 2000, il a déclaré avoir 14 ans et être citoyen somalien, ce que la Commission de l’immigration, le tribunal de district d’Oslo et la Cour d’appel ne jugent pas vrai.

Après s’être vu refuser l’asile, il s’est d’abord vu accorder la résidence temporaire et, en 2008, la nationalité norvégienne à part entière. Il a obtenu son diplôme de bio-ingénieur et a obtenu un emploi à l’hôpital Ullevål d’Oslo. En 2013, la Commission de l’immigration (UNE) a été informée qu’il avait mené les autorités norvégiennes par le nez.

Est allé au tribunal

La police est intervenue et une enquête a été ouverte. Trois ans plus tard, UNE a conclu que le bio-ingénieur alors âgé de 29 ans n’était pas originaire de Somalie. Il a donc perdu à la fois sa nationalité norvégienne et, par la suite, son emploi.

Il s’est ensuite adressé au tribunal pour faire annuler la décision de l’UNE. Le tribunal de district d’Oslo a conclu que l’acte de naissance somalien de Mahamud était falsifié, qu’il avait probablement entre 18 et 20 ans lorsqu’il est arrivé en Norvège et que lui et sa famille sont plutôt originaires de Djibouti.

Ce verdict est ainsi confirmé par la Cour d’appel, qui a également condamné Mahamud à payer les frais de l’UNE de 137 810 NOK (14 400 €/16 500 $).

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