Accord sur le climat à Katowice, dit Elvestuen

Seules les dernières pièces restent avant que les pays au sommet sur le climat en Pologne ne s’accordent sur des règles d’émission communes, a déclaré la ministre norvégienne du climat et de l’environnement, Ola Elvestuen (libéraux).

Vers 14 heures samedi, les négociations sur le climat à Katowice, en Pologne, se poursuivent. Un accord est beaucoup plus proche un jour après la date limite.

Au cœur des négociations, un accord de 144 pages est rédigé, qui à 8 heures du matin a été remis aux représentants des près de 200 pays présents à la réunion. Elvestuen dit à NRK que le projet semble prometteur.

– À notre avis, c’est une bonne base pour parvenir à une décision et à un accord de Paris renforcé. Le texte contient un cadre réglementaire clair, sur les réductions et la déclaration des émissions ainsi que sur le financement, précise le ministre du Cabinet.

– Nous attendons maintenant une séance plénière. Je ne serai pas surpris s’il y aura des discussions mais nous serons près d’une déclaration commune et le travail est maintenant de mettre les derniers éléments en place. Ceci afin d’atteindre de bonnes règles concernant l’Accord de Paris et un monde qui assume la responsabilité des émissions, élabore Elvestuen.

Beaucoup de désaccord

L’accord issu du sommet sur le climat de la COP24 contiendra un cadre mondial commun pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris. L’objectif est de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2 degrés Fahrenheit et d’essayer de limiter l’augmentation de température à 1,5 degré.

Selon un rapport récent du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), les efforts doivent être triplés si les objectifs doivent être atteints, mais le désaccord est énorme entre les pays du monde sur la manière dont cet effort doit être réparti. Ceci est très important lors des négociations en Pologne.

Les pays en développement en proie à la pauvreté estiment que les économies développées les plus riches doivent assumer davantage le fardeau, car elles sont responsables de la plupart des émissions historiques. Les pays les plus menacés par le changement climatique croient également que le monde doit accroître ses ambitions, réduire de moitié les émissions de gaz climatiques d’ici 2030 et s’engager à maintenir l’augmentation de la température en dessous de 1,5 degrés centigrades.

– Si nous n’augmentons pas nos ambitions, nous ne survivrons pas. Dans ce cas, nous mourrons. Je suis sûr que personne ne pense que c’est une issue appropriée, souligne le président des Maldives, Mohamed Nasheed.

les Etats-Unis, l’Arabie saoudite, la Russie et le Koweït s’y sont opposés et ont édulcoré le libellé du projet, écrit l’agence de presse AFP.

Demande de financement

Outre la querelle sur les objectifs plus généraux, des discussions intenses ont également eu lieu concernant plusieurs mesures individuelles.

Les pays en développement préconisent, entre autres mesures, des mesures dites «pertes et préjudices». Ces mesures impliquent des programmes de soutien financier aux pays vulnérables au gaz climatique dont l’économie est trop faible pour faire face aux conséquences du changement climatique – dont beaucoup d’entre eux sont déjà affectés.

Le développement d’un système mondial commun pour les soi-disant marchés du carbone, ainsi que d’un cadre réglementaire sur la manière dont les pays individuels doivent déclarer leurs émissions réelles de gaz climatiques, sont également des questions controversées.

L’objectif est d’éviter que les coupures de gaz climatiques ne soient signalées deux fois. Cela peut se produire lorsqu’un pays prend des mesures pour réduire les émissions de gaz climatiques, par exemple en investissant dans la plantation d’arbres dans un autre pays, ce qui conduit les deux pays à en revendiquer le bénéfice et à estimer qu’ils sont plus près d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. par cela.

Faire des compromis

Le projet d’accord actuellement sur la table est décrit comme un compromis. Les détails de ce qu’il contient ne sont pas encore connus du public, mais les pays en développement semblent satisfaits.

– Je pense que nous avons trouvé une zone d’atterrissage. C’est un compromis, déclare le président du groupe de négociation qui représente les pays les moins avancés, Gebru Jember Endalew, à l’agence de presse AFP samedi à midi.

– Mais c’est un peu difficile de faire des compromis quand plus de 190 pays sont rassemblés, établit Endalew.

© NTB scanpix / #La Norvège aujourd’hui