L’immigration due à la conversion ou à la conversion en tant que stratégie d’immigration?

Environ la moitié des cas d’asile en Norvège sont fondés sur une conversion religieuse. Cela soulève la question: « la conversion est-elle utilisée comme stratégie d’immigration? »

Selon des statistiques officielles, de nombreux demandeurs d’asile de la région du Moyen-Orient qui demandent l’asile en Norvège se sont convertis de l’islam au christianisme.

«La Commission norvégienne de recours en matière d’immigration (UNE) estime qu’entre 2001 et 2015, environ 950 personnes se sont converties de l’islam au christianisme», déclare Nora Stene.

Nora, qui a mené des recherches, ajoute en conséquence que:

«Il faut annoncer la foi, être baptisé et attaché à une congrégation chrétienne locale pour être considéré comme converti par l’UNE.

«Le nombre réel de convertis peut également être plus élevé que le chiffre indiqué ci-dessus, car les demandeurs d’asile peuvent ne pas mentionner la conversion dans leurs demandes – ni dans leurs appels», estime-t-elle en outre.

Si la conversion a été effectuée avant, pendant ou après le dépôt de la demande d’asile; les raisons et les conséquences de celle-ci sont perceptibles.

Raisons de masquer la conversion

Selon l’UNE, la plupart des demandeurs d’asile qui demandent l’asile sur la base d’une conversion viennent du Moyen-Orient ou d’autres pays régis par les soi-disant «règles islamiques».

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles de nombreux demandeurs d’asile cachent leur conversion

  • Premièrement, toutes les branches de l’Islam à la fois dénoncent la conversion et condamnent les apostats à mort. Ce verdict bloque toute voie de négociation religieuse entre ceux qui pensent différemment du clergé.
    Cette asphyxie religieuse a interrompu les interactions naturelles de la société visant à isoler les minorités religieuses.
    Par exemple, visiter des églises, observer et / ou participer aux rituels religieux des non-musulmans est interdit aux musulmans iraniens.
  • Deuxièmement, les gouvernements des pays totalitaires religieux (en particulier islamiques) prétendent adopter les règles et règlements islamiques.
    Toute faiblesse des règles et réglementations gouvernementales sera naturellement attribuée à l’affaiblissement de l’Islam en tant que religion gouvernante. Dans cette équation, les erreurs commises par le gouvernement conduisent à une moindre confiance dans l’islam au sein de la population.
  • Troisièmement, la typologie du contexte moyen-oriental révèle la relation entrelacée entre les individus et la religion.
    Dans le contexte complexe du Moyen-Orient, l’un est défini par la langue, la tribu et la religion.
    Plus de points communs se traduisent par une meilleure intégrité et un soutien plus fort de l’environnement. Dans un tel contexte, le changement de religion se termine dans l’isolement.
    C’est la raison pour laquelle beaucoup de gens qui pensent et croient différemment gardent leur nouvelle foi secrète.
    Certains d’entre eux se convertissent mais ne changent pas leurs noms musulmans. Ils font cela afin de maintenir l’attachement à leur communauté.

Telles sont les principales raisons pour lesquelles certaines personnes révèlent plutôt leur conversion dans un autre pays plutôt que dans leur pays d’origine.

Comment convertir en toute sécurité

Quand on veut, on peut. Ceux qui veulent penser et croire différemment parviennent à organiser leur filet de sécurité, en leur procurant un sentiment d’appartenance. Ils se mêlent à ceux qui partagent la même foi et la même croyance et ils en apprennent davantage sur leur nouvelle religion. Ce filet de sécurité est connu sous le nom d ‘«église à domicile». Les églises à domicile en Iran sont très populaires auprès des membres nouvellement convertis.

En raison des mesures étouffantes officielles. les membres essaient de rester discrets. Parfois, les services de renseignement iraniens essaient de piéger les membres convertis des églises d’origine en se rapprochant d’eux dans les médias sociaux, puis en demandant à se rencontrer en personne.

Pour éviter de mettre en péril leur sécurité, tous ceux qui se convertissent cachent leur identité.

Malgré le danger existant, les «églises à domicile» se multiplient, ce qui fait réagir les responsables iraniens. Ils tentent de sévir contre autant de ces «églises locales» que possible, jugent certains de leurs membres et les condamnent à mort. En raison de la pression internationale, les responsables iraniens n’ont cependant exécuté personne en tant qu ‘«apostat».

Afin de contrôler la vague de conversion, les responsables iraniens accusent plutôt les convertis d’autres crimes comme «  Conspiration contre la sécurité nationale  » ou «  Complot avec des gouvernements étrangers contre l’intégrité du pays  », «  Espionnage  », «  Corruption et prostitution  », «Former des groupes illégaux pour renverser le gouvernement» et de nombreuses autres accusations similaires.

Les responsables iraniens reviennent sur de telles accusations afin de justifier leur attitude cruelle envers les convertis.


Pourquoi le christianisme est-il populaire auprès des Iraniens?

Selon l’UNE, environ 550 Iraniens ont demandé l’asile sur la base d’une conversion entre 2001 et 2017. Outre les raisons personnelles qui poussent une personne à changer de religion, les Iraniens ont une raison différente, mais commune.

L’expérience de l’islam politique a échoué à l’islam en tant que religion. Les Iraniens en tant que peuple, qui vivent cet échec, recherchent une religion qui respecte leur identité. C’est aussi simple que ça!

Ils se tournent vers le christianisme – qui, selon eux, les reconnaît en tant que personne – quelle que soit leur teinte, leur langue ou leur nationalité.

Enfin: bien que 550 cas d’asile iraniens aient été enregistrés, selon les statistiques, il ne faut pas oublier que le nombre d’Iraniens qui se sont convertis est bien plus important que cela.

Malgré la situation potentiellement mortelle en Iran, beaucoup se sont convertis et aident activement ceux qui le souhaitent. Il faut également se rappeler que la conversion peut être utilisée comme une «stratégie d’immigration», mais on ne peut ignorer la majorité qui «migre en raison de la conversion».

Ceux qui recherchent la liberté d’opinion et de religion, ne choisissent pas d’autres pays du Moyen-Orient dans lesquels déposer une demande d’asile, ils choisissent des pays où ils peuvent librement pratiquer leur nouvelle croyance.

Le grand nombre d’immigrants qui demandent l’asile dans des pays libres étaye cette affirmation.

Références

«Quitter l’islam pour le christianisme: le demandeur d’asile se convertit». Auteur: Nora Stene.

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Cet article est rédigé par Zahra Moravvej pour Norway.mw.

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