Le gouvernement norvégien veut autoriser les columbariums (murs d’urnes) en Norvège. La pratique est interdite depuis 23 ans, mais le besoin d’alternatives et le manque d’espace la rendent nécessaire.

Le ministère de l’Enfance et des Affaires familiales a proposé de réintroduire le dispositif. La nouveauté devrait être mise en œuvre par une modification de la loi sur les funérailles, selon le journal Dagen.

En Europe du Sud et en Amérique du Sud, par exemple, les columbariums sont courants, mais pas en Norvège. Dans un columbarium, des urnes sont placées dans des niches dans un mur de briques pour ceux qui ont choisi la crémation.

Les noms des défunts, leurs dates de naissance et leurs dates de décès sont indiqués en dehors des niches, comme c’est le cas pour les pierres tombales ordinaires.

Une telle pratique réduirait les efforts liés à l’entretien des lieux de sépulture et serait moins exigeante par rapport aux sépultures ordinaires.

Le besoin croissant d’espace

Le besoin d’espace est l’une des raisons pour lesquelles le ministère s’ouvre aux columbariums, car les calculs montrent que le nombre de morts va fortement augmenter dans les années à venir.

Aujourd’hui, environ 40 000 personnes meurent chaque année en Norvège, mais ce nombre devrait augmenter à mesure que la population vieillit.

« Si tous ceux qui meurent dans 30 ans doivent être enterrés dans un cercueil, il faudra plus d’espace que s’ils devaient être enterrés dans des urnes », note Åse Skrøvset, conseiller national pour les lieux de sépulture de l’Église norvégienne.

Une interdiction des columbariums a été mise en place en 1997, mais n’a pas eu d’effet rétroactif, de sorte que Narvik dans le Nordland est probablement le seul endroit où les columbariums sont encore utilisés.

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