Le leader de DN le 15 novembre contient un hymne d’éloges sur les marchés. C’est grâce aux marchés que les pays européens ont largement réussi à remplir leurs stocks de gaz et, espérons-le, à éviter les conséquences autrement désastreuses de l’arrêt par la Russie des livraisons de gaz à l’Europe.

Mais pour que les marchés satisfassent une demande accrue, il faut qu’il y ait de l’offre. D’où vient-il, le gaz liquéfié qui va désormais sauver l’Europe ? Une grande partie vient des États-Unis, et une grande partie du gaz américain est du gaz de schiste produit par la méthode souvent décriée de « fracturation ». Il est paradoxal que les mêmes pays européens aient interdit le « fracking » sur leur propre territoire. Curieusement, nous ne voyons pas non plus beaucoup de signes de levée de cette interdiction.

Maintenant, je m’attends à ce que DN poursuive son éloge du mécanisme du marché en proposant qu’Equinor suive les signaux du marché et utilise ses revenus aventureux pour une exploration accrue du pétrole et du gaz et le développement de découvertes viables. Cela améliorerait évidemment la situation de l’approvisionnement en Europe ; il est illusoire de croire que la demande européenne de gaz et de pétrole déclinera particulièrement dans les décennies à venir. Mais si je ne me trompe pas, DN a pris les devants en louant la décision d’Equinor de distribuer ses bénéfices aux actionnaires plutôt que de dépenser l’argent dans l’exploration ou le développement de nouveaux champs.

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