La Norvège pourrait taxer les exportations d'électricité pour maintenir les prix intérieurs à un niveau bas - EURACTIV.com - 7

Le gouvernement norvégien a déclaré mercredi (15 février) qu’il envisagerait de taxer les exportations d’électricité et d’imposer d’autres changements à son marché de l’énergie afin de préserver davantage d’énergie pour l’usage domestique et de maintenir un couvercle sur les prix.

Une commission d’experts a été nommée pour évaluer six propositions qui comprennent également la création de ventes aux enchères d’électricité distinctes pour l’usage domestique et l’usage étranger et le retrait d’une partie de la consommation d’électricité du marché au comptant.

Le gouvernement minoritaire de centre-gauche, soumis à une forte pression intérieure pour réduire les prix de l’électricité pour les ménages et les industries afin d’alléger le coût de la vie, a déclaré plus tôt ce mercredi qu’il subventionnerait une plus grande partie des factures d’électricité des ménages.

Le gouvernement travailliste a également dû faire face à une réaction négative au sujet des nouveaux câbles d’échange d’électricité vers la Grande-Bretagne et l’Allemagne, qui ont été en partie blâmés pour la hausse des prix de l’électricité.

Les précédents plans norvégiens visant à réduire les exportations d’électricité ont suscité des critiques de la part des pays voisins, le Danemark, la Finlande et la Suède, qui ont fait valoir que de telles démarches pourraient obliger les autres à adopter des mesures similaires, affaiblissant ainsi la sécurité énergétique régionale.

La Norvège montre que la préparation de l’UE à la crise énergétique a échoué

Mis à jour avec une réaction du gouvernement norvégien

Les récents plans du gouvernement norvégien visant à protéger les consommateurs nationaux en limitant les exportations d’électricité ont été critiqués par les gouvernements nordiques et les opérateurs de réseaux.

L’hydroélectricité norvégienne est un élément clé du marché de l’électricité dans les pays …

Bien que la Norvège ne soit pas membre de l’Union européenne, elle participe au marché commun de l’UE et est donc liée par les règles et règlements régissant la concurrence, ce qui limite la capacité du pays à agir de son propre chef.

Néanmoins, le 27 janvier, le gouvernement a annoncé des plans qui pourraient entraîner une restriction des exportations si les réservoirs d’eau des centrales hydroélectriques tombent à des niveaux très bas, ce qui, selon lui, est conforme aux règles de l’UE.

La nouvelle commission remettra son rapport au gouvernement d’ici le 15 octobre.

La Commission européenne est elle-même en train de rédiger une révision des règles du marché européen de l’électricité, dans le but d’amortir les factures des consommateurs et d’éviter une répétition de la flambée des prix déclenchée l’année dernière par les coupures de l’approvisionnement en gaz russe.

Le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Estonie, la Finlande, le Luxembourg et la Lettonie ont toutefois averti Bruxelles de ne pas se précipiter dans des changements majeurs, appelant plutôt à des ajustements limités du système.