Runes Inscriptions médiévalesOSLO, NORVÈGE – Selon un communiqué publié par l’université d’Oslo, le chercheur Johan Bollaert a étudié les inscriptions médiévales norvégiennes, dont certaines étaient écrites avec des lettres de l’alphabet romain et d’autres avec des runes. Il a noté que graver des mots sur du bois, de la pierre ou du métal demande du temps et des efforts, et que les inscriptions sont donc des formes de texte plus courtes et plus simples, que l’on trouve généralement dans des endroits où le contexte aurait été compris, comme sur les pierres tombales. L’analyse a montré que les inscriptions écrites avec des lettres et des runes comportaient toutes deux une ponctuation, une mise en page soigneusement planifiée et des ornements, bien que les lettres, qui ont été introduites en Norvège avec le christianisme, aient été plus souvent utilisées dans les inscriptions des villes et des sièges épiscopaux où résidaient les évêques. Ces textes étaient également plus standardisés et ont pu être produits dans des ateliers affiliés à l’église. En revanche, les inscriptions runiques, qui étaient plus susceptibles d’être placées dans de petites localités, présentaient une grande diversité. Les pierres tombales portant des lettres étaient souvent ornées d’une image du défunt, alors que les pierres tombales portant des inscriptions runiques ne l’étaient pas, ce qui suggère qu’un taux élevé d’alphabétisation runique était attendu, a conclu M. Bollaert. Pour en savoir plus sur une pierre déterrée en Suède et portant la plus longue inscription runique existante, consultez la rubrique « L’empereur des pierres ».