Afin de stimuler les efforts d’élimination du carbone dans le pays, le gouvernement norvégien envisage d’introduire une subvention pour le captage direct de l’air ou DAC.

Le montant de la taxe inversée envisagé est de 2000 NOK (177 EUR) par tonne métrique de dioxyde de carbone éliminée de l’atmosphère à l’aide de cette nouvelle technologie.

Si elle est acceptée officiellement, la taxe inversée devrait être payée sur une période de 10 ans, en même temps que les ventes des crédits carbone générés sur les marchés volontaires du carbone.

Le document proposant la taxe inversée mentionne également la nécessité de soutenir les infrastructures de transport et de stockage du CO2 capturé, en plus de subventionner l’installation et l’utilisation de la capture directe de l’air en Norvège.

La Norvège dispose en effet d’excellentes formations géologiques pour le stockage sûr et permanent du dioxyde de carbone. Elle est d’ailleurs déjà un leader mondial dans le domaine du captage et du stockage du carbone (CSC), avec un certain nombre de projets très médiatisés déjà en cours sur son territoire.

Nombreux sont ceux qui estiment que cette proposition est d’une importance capitale en raison des incitations déjà existantes en Europe et en Norvège pour le captage ponctuel du carbone dans l’industrie des combustibles fossiles, mais de l’absence de telles incitations pour l’élimination du dioxyde de carbone (CDR) dans l’air ambiant.

Il est d’ores et déjà établi que l’élimination du dioxyde de carbone est essentielle pour atténuer la crise climatique et limiter la hausse des températures mondiales.

En outre, le document affirme que l’élimination industrielle du carbone est actuellement l’une des options les moins coûteuses, comparée à d’autres solutions climatiques, ce qui, selon le document, pourrait représenter un énorme potentiel pour la Norvège.