Le ministère de l'Éducation devrait procéder à une évaluation approfondie pour garantir que la sécurité juridique des enseignants est garantie par la nouvelle législation, écrit l'auteur du message.

Le ministère de l’Éducation devrait procéder à une évaluation approfondie pour garantir que la sécurité juridique des enseignants est garantie par la nouvelle législation, écrit l’auteur du message.

Comment est-ce qu’on est arrivés ici?

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Les enseignants risquent des représailles et, dans le pire des cas, le licenciement s’ils donnent des notes trop faibles, réprimandent des élèves ou s’expriment publiquement. Comment en sommes-nous arrivés là ?

Résoudrait un vrai problème

Comme beaucoup d’autres choses qui finissent mal, les défis d’aujourd’hui trouvent leur origine dans un véritable désir de résoudre un problème réel.

Dans le rapport qui constitue la base de la réglementation actuelle, il est indiqué que le harcèlement est un problème social qui doit être résolu par des efforts nationaux conjoints. Ils ont évidemment raison sur ce point.

Sur cette base, la commission a évalué comment œuvrer pour une culture scolaire « imprégnée de tolérance zéro pour les délits, les brimades, le harcèlement et la discrimination ».

C’est là que les choses tournent mal.

Les violations sont soudainement assimilées à du harcèlement

Les violations sont soudainement assimilées à de l’intimidation. Mais que sont exactement les infractions ? La commission écrit qu' »il suffit que l’épisode ou l’incident conduise à une expérience subjective d’inconfort pour la personne concernée ».

Il a été précisé qu’il fallait se fonder sur une évaluation globale objective, mais de nombreux enseignants estiment que celle-ci n’a pas été suivie d’effet. Il existe donc de nombreuses preuves que la compréhension des infractions par la commission affecte encore la pratique dans de nombreux endroits.

Sécurité juridique

Une telle pratique de la notion de contrefaçon est problématique pour au moins trois raisons.

1. Les violations ne sont pas et ne peuvent pas être des quantités subjectives.

Surtout pas dans une société diversifiée. Tout au long de notre vie, nous serons exposés à des opinions, des valeurs et des manières d’être qui sont loin des nôtres. L’une des tâches essentielles de l’école doit être de préparer les élèves à faire face à cette situation.

2. Les enseignants perdent une sécurité juridique fondamentale et se retrouvent dans un environnement de travail exigeant.

Faire des sentiments subjectifs la base de sanctions sévères viole le principe fondamental de l’État de droit. Toutes les parties ont le même droit d’être entendues. Les intentions d’un acte sont non seulement importantes, mais elles sont également décisives pour la manière dont le système juridique traite les infractions. En droit pénal, le point de départ est que les infractions doivent être intentionnelles.

3. Quand tout devient sérieux, plus rien n’est sérieux.

L’intimidation peut glisser entre les doigts. Un système qui va dans le sens d’assimiler l’intimidation à des délits, surtout lorsque ces derniers sont évalués en fonction de l’expérience de l’individu, on ne pourra pas distinguer les grands des petits. Lorsqu’on est également conscient des conséquences que peut avoir une notification en vertu de l’article 9A-5 de la Loi sur l’éducation, de nombreuses personnes seront également prudentes avant de signaler des cas. Il y a une raison pour laquelle la société essaie autrement de résoudre les conflits au niveau le plus bas possible.

Suffisant pour changer de pratique ?

Une nouvelle loi sur l’éducation a été adoptée. Dans les travaux préparatoires, il est souligné que la notion de contrefaçon doit être traitée selon des conditions objectives.

Reste à savoir si cela sera suffisant pour changer les pratiques.

Le ministère de l’Éducation devrait procéder à une évaluation approfondie pour garantir que la sécurité juridique des enseignants est garantie par la nouvelle législation.

Et les politiciens devraient réfléchir à tout ce qu’ils sont prêts à sacrifier dans la lutte pour une vision zéro.

Ce n’est pas tout ce qui est mauvais qui peut être adopté et éradiqué. Et tout ce qui est difficile n’est pas la faute de la société.